Iniquité bouillonnante

La légende raconte que le peuple nain fut créer avec l’argile primordiale restant de la création des elfes. Déçu par leur petite taille, Yjdad décida alors de les doter de courage, de résistance et du secret de la forge.

Mais le dieu des elfes par précaution glissa trois malédictions : l'avidité, l'ambition et l’obstination. Ainsi il s’assura qu’une alliance nain ne résiste au temps.

Bienvenue dans l’heroic fantasy avec le 23ème volume des Nains.

L’ordre du temple est à l’honneur de cette aventure.

Rappelons pour les néophytes que le pouvoir est répartit entre 4 ordres majeurs distincts dans la nation Nains :

- La forge qui fabrique notamment les armes runiques, combattants particulièrement craints.

- Le talion sont les banquiers à l’avidité redoutable, peu respectés mais forcément craint.

- Le bouclier est l’armée régulière des rois, composée de féroces guerriers.

- Le temple lui assure les constructions et les croyances.

Enfin le sous ordre des errants qui comprend les rejetés.

Ararun est un des capitaines de la garde de la riche cité d’Ysparh.

Il fonctionne en duo avec une elfe peu amène, Antalya, pour ses enquêtes.

Le duo nain - elfe n'est pas sans rappeler une autre série de qualité de l’éditeur soleil : les maîtres inquisiteurs.

Pour notre plus grand plaisir, le duo est de retour pour une nouvelle aventure (cf. nains 18).

La cité d’Ysparh souffre d’insécurités et de corruptions volontairement orchestrées par les princes au pouvoir.

« Les crédits alloués à la garde avaient été réduits d’un bon tiers, chacune des grandes familles préférant financer sa propre milice privée. C'était plus pratique pour faire leurs petits arrangements entre privilégiés. Et les autres, les petits, les sans grade, ceux qui arquaient du matin au soir, on les laissait crever à petit feu ».

Évidemment, toute ressemblance avec notre système politico-judiciaire serait fortuite.

Dans la continuité du nains 17, ce volume se différencie des classiques guerres ou conflits des courtes guibolles par une enquête policière.

L’intrigue démarre sur des chasses à l’homme sauvage au milieu de la cité par des groupuscules mystérieux qui font des dégâts collatéraux sur le petit peuple.

En parallèle, Antalya semble décidée à régler quelques vieux comptes.

Autant dire que l’ambiance sent le souffre.

Voilà notre bon capitaine de la garde, Ararun, tiraillé de tout côté et c'est tant mieux !

Le lecteur suit cette enquête avec plaisir d'autant qu’il retrouve une partie des personnages initiaux comme le bien nommé l’anguille.

La fin s’avère surprenante avec Ararun dans un rôle non prévu de leader, no spoil !

Enfin, le graphisme est de qualité, une constante dans la collection des nains.

A lire pour se détendre