Avec ce premier volume, Garth Ennis offre un récit brut et marquant, où la critique sociale est omniprésente. Comme souvent avec cet auteur, l’histoire dépasse le simple cadre des super-héros pour livrer une véritable charge contre les États-Unis : la société, le militarisme, et surtout la guerre du Vietnam.
La partie consacrée au Vietnam est particulièrement frappante. Dure à lire, elle se distingue par sa froideur et son réalisme glaçant. Ennis ne cherche pas à édulcorer la guerre ; il en montre toute la brutalité et l’horreur, ce qui la rend aussi percutante qu’essentielle dans le récit.
Les dessins, eux, accompagnent parfaitement cette noirceur. Bien qu’ils ne soient pas révolutionnaires, ils capturent efficacement l’atmosphère pesante de l’histoire. Mention spéciale à la scène d’interrogatoire entre le Punisher et Micro, qui est non seulement intense, mais aussi superbement mise en scène, avec des expressions et des détails qui renforcent la tension.
Pour ma première incursion dans l’univers Marvel, je ne pouvais pas rêver mieux. Ce récit est marquant, violent, et profondément critique. Je suis déjà curieux de découvrir d’autres histoires du Punisher, surtout celles écrites par Garth Ennis, qui semble parfaitement comprendre ce personnage torturé et implacable.