C'est du moins ce que je pensais de Mignola, y a une quinzaine d'année.
A l'époque, j'avais une préférence pour des dessinateurs comme Jim Lee, des gars qui montraient qu'ils savaient dessiner mais qui aveuglaient le regard avec des tas de détails.
Ce que j'ai compris bien plus tard, c'est que le travail de Mignola était déjà au dessus de la masse.
Un trait unique, simple qui ne supporte pas l'approximation , une gestion du noir et blanc impeccable et une narration des plus efficaces.
Depuis, il est un de mes auteurs préférés, tous genres confondus et une source d'inspiration inépuisable.
Avec ce tome 2, on est dans un classique d'Hellboy, on pourrait presque dire que c'est une oeuvre fondatrice, presque plus que le Tome 1.
Bien sûr , on en est encore qu'au prémices, les personnages secondaires ne servent, pour le moment, que de faire valoir à Hellboy mais on sent déjà l'envie de Mignola de construire univers cohérent.(Raspoutine, Baba Yaga, l'Homonculus, le traumatisme de Liz etc, etc ..)
C'est marrant parce c'est quelque chose que je n'avais pas forcement ressenti lors de ma première lecture et du coup c'est un plaisir de redécouvrir cela en attendant le Hellboy in Hell qui ne devrait pas tarder à débouler dans nos librairies.