Auto, crapaud, blaireau - Le Vent dans les saules, tome 2 par belzaran
Après un premier déjà très réussi, Michel Plessix poursuit son adaptation du « Vent dans les saules », ouvrage jeunesse écrit par Kenneth Grahame. Nous avions alors découvert le monde des petits animaux de la forêt, au bord de la rivière. Nous étions surtout laissés en plein suspense. Rat et Taupe tapaient à la porte de Blaireau. Ce dernier allait-il se montrer ? Comme le premier tome, le tout fait une trentaine de pages et est publié chez Delcourt.
Le premier tome nous faisait découvrir l’univers de la rivière en été et en automne. Voilà que l’hiver a pointé son nez et place aux ambiances souterraines ! On y découvre les terriers, les repas entre amis et que dire de ce Noël si tendre ? Mais les humains apparaissent… De primes abords absents, leur présence se signale. Et voilà que Crapaud se fait dévorer par sa lubie de l’automobile !
Les tomes du « Vent dans les saules » sont construits chacun en trois chapitres d’une dizaine de pages. Si chaque chapitre possède sa propre ambiance, ce deuxième tome commence à donner le fil rouge de l’histoire : Crapaud et les voitures. Les personnes et leurs liens s’épaississent, rendant les rapports entre les personnes d’autant plus crédibles. Et que dire de cette narration, aussi douce que sont les relations entre nos petits animaux ?
La force du « Vent dans les saules » puise beaucoup dans ses personnages, nommés par l’animal dont ils sont issus. Chacun possède un caractère marqué, très différent des autres, mais tous sont amis et se soutiendront dans l’adversité. Mais surtout, cet ouvrage recèle de passages magiques, d’une poésie incroyable.
Difficile de ne pas dire un mot sur le dessin de Michel Plessix. Il est vraiment au diapason de son sujet. La nature est splendide, soutenue par des couleurs tout autant magnifiques. Mais il ne faudrait pas oublier également la force de son découpage, dynamique et d’une efficacité à toute épreuve ! Quant aux cases, elles regorgent de mille détails !
Avec ce deuxième tome, Michel Plessix transforme l’essai. Les personnages et l’histoire prennent encore plus d’épaisseur pour notre plus grand plaisir. A lire absolument !