Avengers Assemble by Brian Michael Bendis par WeaponX

Le duo Bendis / Bagley nous vend du rêve avec une série Avengers qui cumule tant de défauts que les compter permet de s'endormir tout aussi efficacement qu'avec les moutons. Ce n'est pas exécrable, juste nul. Une série à la médiocrité affligeante qui n'a rien pour elle.
Bendis est proche de la fin de son run sur Avengers avec l'event qui AvsX en cours, mais il a encore envie de raconter des choses dans ce qui constitue à l'époque la troisième ongoing Avengers qu'il écrit en simultanée. Plutôt que de faire avancer l'intrigue sur Ultron teasé depuis presque deux ans, BMD se décide à faire un mixe étrange entre les Avengers version film et ses Avengers de l'Heroic Age, pour un rendu qui n'a le charme d'aucun des deux.

Bagley se décide de livrer une série laide dans son style le plus moche. De base je ne l'aime pas trop ce dessinateur, mais il arrive qu'il trouve des séries où le ton s'adapte à son dessin (ou l'inverse que diable), là non on a un graphisme moche sans aucune osmose avec le contenu.

Dans la longue d'énormité qui m’insupporte, on pourra citer un calque de l'équipe des films, une surexposition de Thanos et des Gardiens qui reviennent ainsi par la petite porte avant la relance Marvel Now. Série scénarisée par Bendis on l'aura compris, vu l'impression de bannière publicitaire géante pour sa série à venir que me donne la seconde partie du récit.
D'ailleurs on a vu un Thanos plus ridicule que ça sérieusement? Quand je pense que certains critiquent déjà son rôle dans Civil War II, non mais faut savoir que Bendis l'a ridiculisé bien plus nettement quatre ans auparavant.
L'écriture du couple Hawkeye / Natascha n'amène à rien, en total contradiction avec ce qu'écrivait Bendis dans la série Avengers principal de l'époque. La Veuve Noire, prise individuellement, reste tout de même le personnage qui se sauve avec les honneurs de cette débâcle qualitative (mission de sauvetage du reste de l'équipe dans l'espace, infiltration au début, course-poursuite dans l'héliporter, j'ai l'impression qu'elle a toutes les scènes cool).
Alors certes le tout se mange comme du pop-corn, mais un pop-corn trop sucré pour cacher la pourriture du maïs qui l'a engendré. Verdict : à éviter...