Le relaunch, tactique commerciale intéressante et souvent efficace. Néanmoins, encore faut-il l’amener scénaristiquement. Et Avengers Dissasembled donne une bien belle leçon de transition.


Avant il y avait les vengeurs, cross-over permanent chez Marvel, univers coloré de héros vivant telle une famille dans un joli manoir. Après cette histoire, il y eut les nouveaux vengeurs, cross-over permanent chez Marvel saupoudré d'event, des héros vivant dans une tour. Bref, si résumé ainsi rien n'a changé, en vérité une énorme page s'est tournée pour l'équipe. J'ai l'impression que le run actuel de Waid essaye de renouer avec le charme initiale des vengeurs, abandonné au profit d'une première place dans l'univers partagé. Reste à savoir s'il y parviendra.


Toujours est-il qu'en 2004, Bendis débarque. Et il casse la baraque... au sens propre. Les attaques se multiplient sur le manoir et quand la poussière retombe sur leurs morts et blessés, on sent la peine qui les anime. Finalement l'agresseur se révélera venir de leurs rangs et son arrestation s'effectuera dans un chaos absolu. Les vengeurs aussi sont ko, abasourdis par les événements, incapable de réagir, se reprochant leurs erreurs. L'histoire se montre courte, un simple arc de transition où les péripéties s'enchaînent rapidement et la résolution paraît précipitée. Donc Bendis ne marque pas par son talent à écrire un must have, non la saga marque de par la transition qu'elle effectue. Elle lancera d'ailleurs un cycle d'events qui ne prendront fin qu'avec AvsX en 2012, et encore des conséquences se font sentir même après (la Wanda de Remender toujours très marquée par ses actions par exemple).


Au niveau dessin, on retrouve David Finch, disciple de Silvestri m'apprend l'édition. Je l'aurai deviné tant on sent l'inspiration top cow (souvent très moche dans les années 90's mais qui donne des belles choses après une modernisation au XXI siècle). Forcément on retrouve cette manière de tracer les corps et cette impression de puissance qui se dégage des planches, surtout des pleines pages (son Magnéto impressionne terriblement). Toutefois, je suis pas hyper fan de la colo et surtout il y a parfois des visages bâclés. Dans l'ensemble, on a un dessin au niveau, qui assure globalement et en particulier quand on considère le nombre hallucinant de personnages.


En conclusion, c'est un arc crucial mais sur sa qualité intrinsèque il se lit bien, sans plus.

WeaponX
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le 18 juin 2016

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