Gillen a toujours eu un talent pour boucher les trous quand Marvel avait besoin de lui. Alors même que AvX l'a forcé à abandonner les plans qu'il avait pour la suite de son run mutant, il est beau jeu et offre une transition de qualité pour Bendis qui lui pique ses titres.
En quelques épisodes, il y a plus de réflexion, de dialogues posés et intelligents que dans tout le crossover éponyme qui précède ce tome.
La dualité Cyclops/Wolverine, essentiel au run de Gillen, est magnifiquement décrite. Avec cette inversion des positions idéologiques qui s'est opéré progressivement. Wolverine est désormais la face public des mutants bien intégrés, coopérants, tournés vers l'éducation et l'avenir. Cyclops est le radical qui fera tout ce qui est nécessaire pour la survie de l'espèce.
Gillen décrit aussi l'évolution de Cyclops. Leader d'un peuple en voie d'extinction avant AvX, il devient terroriste recherché aux relents révolutionnaires (Bendis gardera ce statu-quo mais n'expliquera jamais vraiment ce que cette révolution signifie).
C'est un bel épilogue à un médiocre crossover. C'est aussi l'au revoir de Gillen à ses x-men, à Emma, à Colossus, à Magic, à Magneto et surtout à Cyclops et sa chouchou Hope. Heureusement qu'il retrouvera tout ce beau monde 10 ans plus tard dans un run où il se déchaînera