Grand fan de Andreas, cette BD était la dernière de lui que je ne connaissais pas encore, repoussant jusqu'ici sa lecture car je m'étais laissé dire un peu partout que c'était là sa moins bonne œuvre. Au final, c'est vrai qu'Andreas a fait incomparablement mieux comme BD mais celle-ci n'est pas si mauvaise.
Le dessin est du pur Andreas dans le style et le trait. Il se différencie par contre de ses autres albums car il n'est pas encré mais est par contre directement colorisé par Andreas lui-même. Le résultat est assez mitigé à mes yeux. Les couleurs ne sont pas toujours terribles avec certaines palettes chromatiques peu harmonieuses. Mais dans l'ensemble cela reste pas mauvais.
Connaissant Andreas, je n'ai pas été surpris par le fait de devoir relire aussitôt l'album une fois ma première lecture achevée. Il faut bien cela en effet pour s'y retrouver dans ce récit aux narrations multiples s'intercalant les unes entre les autres. Ce sont plusieurs récits qui se chevauchent, parfois sans jamais se rencontrer, sur deux époques, avec des personnages très différents. A cela s'ajoutent des éléments de fantastique voire de symbolisme qui m'ont un peu surpris dans ce récit que je croyais plus réaliste et plus historique et qui n'aident pas trop à une compréhension aisée.
Au final, Aztèques ne bénéficie pas d'un ou de scénarios vraiment exceptionnels à mes yeux, mais offre une vue intéressante et multiple du peuple Aztèque (et un peu Maya) dans la période qui a juste précédé le débarquement de Cortez en Amérique.