Base 51 - USA Über Alles, tome 2 par Stéphane Gallay

Après un premier tome prometteur, la nouvelle trilogie uchronique signée Jean-Pierre Pécau USA über alles revient et, pour le coup, sort l'artillerie lourde. Par "artillerie lourde", j'entends surtout les gros avions qui tachent, à commencer par le bombardier Thunderbird, croisement entre un Amerikabomber signé Lippisch et un V-Bomber anglais, revu et corrigé par Dassault.


La série se concentre sur le personnage de Nicolas Charlier, pilote exceptionnel évadé d'un bagne soviétique dans des circonstances troubles, et sur son duel mental avec James Angleton, agent de la CIA qui le soupçonne de ne pas s'être exactement évadé, mais d'être une taupe soviétique.


Pour rappel, dans cette uchronie, l'Allemagne nazie a retourné sa veste en 1944 et s'est alliée avec les Anglo-américains pour aller tabasser l'URSS. Aurora est le fer de lance d'un programme américain qui compte mettre fin à la guerre en aplatissant les Soviétiques sous un tapis de bombes nucléaires.


Ce deuxième tome corrige un certain nombre de points qui m'avaient chagrinés dans le premier: l'aspect uchronique devient plus crédible, notamment grâce à quelques petites touches qui font vrai – comme le Prix Goncourt accordé à un certain Louis-Ferdinand Céline. Il met aussi en lumière les différentes magouilles des belligérants; alliés ou non, Américains, Anglais et Français se font moyennement confiance, surtout au vu des exigences géopolitiques des USA.


Comme souvent dans les histoires de Pécau, l'histoire fait la part belle aux avions, avec notamment le Thunderbird sus-mentionné, mais aussi un XP-56 Black Bullet. Aux pinceaux, Maza fait plus que se débrouiller; si j'étais très circonspect sur son travail dans Wunderwaffen, je trouve qu'il s'améliore d'album en album, ce qui est une très bonne chose.


Sans aller jusqu'à l'hommage dithyrambique, j'avoue volontiers avoir été plaisamment surpris – déçu en bien, si vous voulez – par ce deuxième tome. Je ne sais pas encore trop comment cette trilogie va se boucler, mais maintenant, j'attends avec intérêt sa conclusion – normalement, au printemps prochain

SGallay
7
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le 3 nov. 2015

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