Bien avant que Scott Snyder prenne en main le destin du Chevalier Noir (avec son run durant la période DC Renaissance / New 52), l'artiste avait déjà eu l'occasion de s'essayer au personnage à travers l'arc Sombre Reflet.
Le contexte a beau être un peu particulier (avec Dick Grayson derrière le masque), il ne change en rien le ton et l'esprit auquel on peut s'attendre derrière n'importe quel titre Batman.
En outre, avec les quelques rappels effectués en préface et le scénario qui se suffit à lui même, ce titre reste très abordable même pour un public néophyte du personnage.
Le développement général porte essentiellement sur une intrigue policière qui confine parfois au thriller. Aussi, à bien des égards, le ton de ce comics rappelle celui de Gotham Central. On y retrouve ce que Gotham City a de mieux à offrir ; à savoir des ennemis complètement psychopathes et des héros qui luttent sans répit contre des vagues de fatalités destructrices.
Du début à la fin, l'auteur sait garder la maitrise de son récit. Ici point d’excès ou d'ambition démesurée comme on pourra en retrouver par la suite dans son run sur Batman dans les New 52. Le scénario reste simple mais efficace. Les personnages sont traités avec beaucoup de justesse et la dimension "super-héros" apporte juste ce qu'il faut en matière de folklore.
Au final ce titre est à recommander à tous ceux qui veulent lire une bonne histoire de Batman sans avoir besoin d'une tonne de connaissances pour pouvoir en apprécier le scénario. Sombre Reflet prouve ainsi que les meilleures histoires ne sont pas forcément celles qui contiennent le plus d'enjeux ou qui s'avèrent les plus complexes.