L'un des albums les plus attendus de l'automne arrive en rayon cette semaine, et plait aux libraires puisqu'il va permettre de cibler à la fois les fans de comics, les fans Batman, ET les fans du dessin de Marini. Ceux qui comme moi pourraient rentrer dans chacune des catégories sont fébriles, et heureusement, le résultat mérite la médiatisation qui déferle actuellement sur les réseaux sociaux. Et bien sûr...ce n'est pas fini. Un projet audacieux pour un résultat honnête.


Le scénario est assez classique puisque Batman se mesure à nouveau au Joker. Ce dernier a enlevé une petite fille, admiratrice de Batman et qui vient d'entrer il y a peu dans la vie de Bruce Wayne. La trame narrative se situe du côté du polar et les références aux comics DC sont toutes issues des aventures du même genre (Année Un, Silence, Un long Halloween...). Pas de gadgets futuristes, mais plutôt l'enquête vintage qui oppose le super-héros au super-vilain, ce qu'on avait aussi pu apprécié dans la série animée. Pas de grande surprise, quelques rebondissements, un bon rythme, mais le reproche qui pourrait être fait serait la place très importante laissée au Joker (véritablement le personnage principal de l'album...) qui était pourtant resté assez loin de la com' faites sur cet album. Si les références à Killing Joke sont nombreuses, le Joker de Brian Bolland reste indétrônable...l'exercice était risqué. Le tout tient la route, on prend bien sûr plaisir à rencontrer ces personnages emblématiques d'un univers mythique mais en posant ces bases avec toutes ces références et ces hommages, l'album a parfois des allures de fan-fictions dans l'écriture. Un problème fréquent quand on essaye d'enfiler les chaussures des grands maîtres qui nous précèdent.


Evidemment ce qui fait la force de l'album, en dehors du fait que Marini a de tout évidence fait ça avec amour et respect, c'est le rendu graphique. Les planches sont magnifiques, il n'y a vraiment aucune fausse note dans le choix des couleurs, du contraste, et le dessinateur a su s'approprier les personnages en leur imprimant une patte qui ne dénature rien. La collaboration entre la collection DC et Marini fonctionne à merveille pour ça, à tel point que je ne vois pas vraiment quel autre auteur franco-belge aurait pu le faire.

Mawelle
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le 1 nov. 2017

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