Batman versus Predator, tome 3 par Gatcha
Avant même de pouvoir intervenir sur un règlement de comptes entre bandes rivales, la police et Batman découvrent les truands massacrés, leurs têtes coupées et leurs colonnes vertébrales arrachées. Les circonstances et le mode opératoire rappellent une vieille connaissance au héros de Gotham, mais il préférerait se tromper. Et si Robin l’interroge sur cette piste, il préfère ne pas le mêler à la confrontation sauvage qui s’annonce. Toutefois, la suite va le conforter dans son opinion quand la bande de Mr Freeze sera elle aussi décimée par un chasseur invisible. Batman va devoir sortir l’artillerie lourde pour attirer son ennemi sur un terrain où il devrait avoir l’avantage…
Dernier volume d’une saga commencée en 1991 à la sortie du deuxième film consacré au chasseur extra-terrestre, cet album est une superbe réussite. Jamais le graphisme du dessinateur brésilien Rodolfo Damaggio ne laisse paraitre qu’il date déjà de 1998, son trait ayant déjà à l’époque une incroyable modernité quand bon nombre de ses collègues restaient sur un style qui sent les années 90. Travaillant surtout comme storyboarder au cinéma depuis quelques années, il montre une étonnante facilité dans tous les types de scènes, leur donnant corps et dynamisme. Il faut noter que c’est une chose plus facile quand le scénario en donne la possibilité. Beaucoup plus convaincant que sur un titre comme Superman/Aliens, Chuck Dixon a mitonné un récit entrainant et plein de références à l’univers de Batman. En faisant intervenir Robin pour la première fois dans la série, mais aussi Freeze (un méchant assez rarement utilisé), ainsi qu’Oracle et Catwoman dans des caméos, il fait aussi de multiples clins d’œil aux albums précédents, assurant ainsi une continuité crédible.
Une fin en guise d’apothéose pour une saga hors-normes.