J'aime bien Tome. J'aime bien les polars dans des USA noirs, sales et corrompus. J'adore le concept d'une histoire abordée par 3 points de vue différents.
Bref, Berceuse assassine a tout pour me plaire. Et c'est le cas car j'ai radicalement dévoré les trois tomes en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. (Je dois néanmoins admettre que, de base, ça se lit plutôt rapidement.)
Au cours du récit, l'auteur fait une référence directe à Reservoir Dogs (le premier film de Tarentino qui se passe dans le même univers que Pulp Fiction) ; cet écho est tout à fait pertinent car cette BD est directement issue du genre lancé par ces films. Une histoire basique, des protagonistes riche en couleur et une interaction entre tout ce beaux monde qui combine banalité quotidienne, et coïncidences impossibles.
Ralph Meyer est à saluer également, car à l'instar d'un bon cinéaste il a su mettre en relief le récit qu'il illustrait. Ses dessins sont sublimes et le choix du peu de couleur qu'il a pris les met particulièrement en évidence.
Je ne trouve qu'un seul "défaut" à cette série. La narration n'est pas à la hauteur de l'ensemble.
Comprenons nous bien, le verbe de Tome est tout sauf mauvais. Malgré tout, avec un tel concept et un tel matériau à sa disposition, j'en attendais plus. J'aurai aimé lire des dialogues (ou des monologues car la BD en contient plus que des discussions), qui ont de quoi passer à la postérité tel que l'analyse de Like a Virgin dans le film précité.
En définitive, Berceuse assassine, bon titre auquel il ne manquait pas grand chose pour devenir une œuvre culte.
J'en recommande l'achat car le concept même d'une histoire unique interprété par trois personnage différents appelle à plusieurs relectures.
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