Toujours dans l'idée de libérer Griffith, la Troupe du Faucon se faufile avec Casca, Guts, Pipin et Judo dans la Capitale à l'aide d'un traître leur indiquant la cachette de leur seigneur déchu.


Alors je vais Commencer par le plus gros positif qui est... le LORE
MAGNIFIQUE, juste MAGNIFIQUE que de revenir sur les origines du Midland par l'intermédiaire des légendes connues de Judo qui était saltimbanques et par l'histoire enseignée à la princesse Charlotte.
Ce Vaste Empire aurait en réalité fondé par le skull knight alors qu'il était encore humain, cependant ce serait les God Hand qui auraient détruit la cité rayonnante et par la même occasion damné le pauvre roi Gaiseric.
On trouve dans ces pages toutes les motivations du Skull knight à affronter les God hand et à les traquer avec autant d'ardeur que notre protagoniste, bien que nous ignorions tout des raisons de cette attaques des God Hand. Une théorie confirmée par les marques sur les cadavres au fond des cachots (el famoso marque du sacrifice)


Les fameux God Hand font d'ailleurs ici leur première apparition (chronologiquement) puisque c'est par l'intermédiaires d'êtres maudits qu'ils communiquent avec Griffith afin de le préparer à son futur Couronnement, le Phoenix renaîtra de ses cendres.


Toujours dans le Lore on assiste selon moi à un chapitre qui doit être le meilleur des 10 tomes lu à ce moment, lorsque Rickert s'en va chercher de l'eau pour un camps confiant et blessé, afin de ne retrouver que des cendres et des restes de corps.
On notera d'ailleurs les apparitions d'apôtres déjà vu tel que le Comte ou encore le chevalier serpent, ou la future Rosine Reine des fées. Tout converge vers la cérémonie de l'éclipse, de plus c'est ce que leur fait remarquer le Skull knight
"arrière ! n'êtes vous pas pressés ? [...]"
un chapitre qui allie avec brio, terreur, découverte, fantastique et prophétie
une scène que l'on voit par les yeux de Rickert paradoxalement le plus jeune et donc par extension le plus vulnérable de la troupe du faucon.


Au niveau de l'intrigue comme du développement du personnage, ça reste très fluide mais sans pour autant oublier les relations des personnages ou les rendre nian nian avec des interactions superflues
mention spéciales pour les rires de Judo et Pipin, un Guts excédé par une casca qui se livre trop mais surtout un Judo extrêmement subtil et intelligent dans ses raisonnement (l'idée de la princesse comme otage, je suis content que le lecteur ne soit pas le seul à y avoir pensé) et bien sûr sa façon sublime de se débarasser du Bakiraka.


L'intrigue est d'autant plus intense qu'elle permet d'exprimer la rage des personnages entre le dégout de découvrir Griffith sous une forme presque trop fragile, la Rage sanguinaire de Guts, un moment aussi jouissif sans que le personnage ne sois trop exposé au risque d'en faire un surhomme comparé à ses compagnons.
Ou encore l'amour obstiné de la princesse Charlotte qui reste l'un des plus ambigu après la réponse muette de son amant.


CEPENDANT s'il y a un détail, un fait, un personnage qui porte le récit, c'est Griffith !
Un génie, un Prince, une fois de plus on comprend sa haine future pour Guts puisqu'il aura été le seul à l'avoir détourné de son rêve en lui faisant entrevoir un autre but, une autre preuve de bonheur possible sans avoir à accomplir la difficulté de ses ambitions.
Griffith qui se prépare à devenir un Femto étincelant par les visions prophétiques de ses futurs compères.
Il n'apparait que sur de très courtes cases et réduit à son minimum après qu'on ait exposé un corps aussi mutilé et répugnant que son lui d'antan était angélique et supérieur. Néanmoins sur chacune des cases où il apparait il n'a besoin de dire un mot pour se faire comprendre (il n'arrivera qu'à prononcer "uts" plutôt pitoyable mais lourd de sens)
la planche où il murmure par quatre mouvement de lèvre un message indéchiffrable à la princesse Charlotte peut être interprété de centaines de façons différentes, il est au dessus des règles du cosmos et de la compréhension humaine. Il arrivera d'ailleurs à guider ses sauveurs afin qu'il échappent à une mort certaine lorsque le tunnel manque de s'embraser.


La meilleure planche restera celle d'une Casca épongeant le sang de son camarade Guts après un génocide de gardes d'élites, bien qu'elle ne le fait que sous les traits d'un ami et d'une volonté de bienséance on y ressent tout l'amour et la protection de l'un qui veille sur l'autre.
Une chose que comprend très bien Griffith qui toujours sur le dos de Pipin lâchera à mon sens la première véritable figure d'un Femto vengeur qu'il nous faut attendre. Contraste évident entre une fureur interne inexprimable et une liaison interne trop éclatante.

LeRoiDePeste
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le 17 juin 2019

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