Naissance d'un Mythe à travers une Tome légendaire.
Le dessin toujours aussi excellent continue de nous narrer la lutte de Guts seul survivant de la troupe du Faucon au Banquet sanglant.
Tuant tout ce qu'il peut, il est la proie plutôt que le chasseur et le trait de chacune des cases fige une action dans un mouvement fluide qui semble avoir plus d'impact qu'une animation.
Tout est si bien chorégraphié que le tome n'est que la succession des tableaux du sacrifice de notre très Cher Femto à ces nouveaux partenaires.
Femto devient le Dieu dont nous avions enfin besoin, il pose sur le monde sa suprématie totale et indiscutable, on ne peut rien contre lui et c'est pour cette raison que lui peut tout se permettre.
Guts, déjà affaibli par les combats menés, est détruit psychologiquement par la meilleur trahison de l'histoire Griffith n'est plus il est connu une renaissance Flamboyante qu'il se doit d'inaugurer, à peine sorti il brise le cycle et perd sa nouvelle chasteté en brisant celle de Casca.
L'enfant né d'un ébat qui symbolise l'amour casse les codes établit, il nait par la haine, féconde une personne proche par force (même si on nous montre CLAIREMENT qu'elle a aimé ça).
Rien ne va plus, non content de briser l'ordre de la vie Femto oppose les personnalités de ses anciens amis à une réalité qui est maintenant sienne, il soumet Guts chose impensable, le fait perdre et le mutile chose qui est pire que la mort pour un mercenaire (Griffith Approuved)
et Enfin coup magistral un viol sublime de Casca par Femto, il pose ses marques sur une femme que Guts n'a pas réussi à faire jouir, il est rude autant que Guts fut doux et cependant Casca est envahi par un plaisir contraire à ses sentiments opposant une nouvel fois une haine logique à un plaisir démesuré. Comble de la surpuissance Femto fait tout ceci DEVANT son amant, en crevant son œil il s’assure d'ailleurs que ce soit la dernière vision de celui ci.
Le Tome est sauvagement bestial entre les bals de têtes décapités qui dansent sur des appendices pointus et organiques, la défaite des forts, l'injustice totale, les bains de sang chaotiques et le Viol du Fort par l'illogique, Femto est ce que les autres ne sont pas, il est le pouvoir, il est le divin il est l'inévitable et il accompli tout ceci avec un froid olympien qui force le respect et l'admiration.
On recroisera d'ailleurs tous les personnages assez puissants pour errer dans cette nouvelle ère de ténèbre, ainsi on recroise le chevalier squelette (annoncé depuis son combat dans le dernier Tome) il est non pas le Deus Ex Machina même si c'est laissé supposé par son entrée mais et son pouvoir, mais le sauveteur de justesse, il n'est que l’étincelle dans le blizzard qui permet d'éclairer quelques secondes la voie.
Cette idée est appuyée par le fait qu'il est impuissant face à Void qui démontre ses compétences de Master mind cosmique, et surtout par le fait que le chevalier est le nouveau tutoriel de ce nouvel Arc qui s'ouvrira en reprenant sur les évènement passés lors des trois premiers tomes.
La Paix n'existe plus bien que son illusion soit brève dans l'âge d'or on reconnait ici la Roue infernale de la causalité chargé de broyer les protagonistes au moindre abandon ou signe inattention.
On redécouvre un Rickert utile et attachant qui à la place de paraître vide se remplira ua fur et à mesure du récit d'une vision très mature sur le monde qui l'entoure malgré son âge plus qu'inférieur à la moyenne qui sera établit au cours des tomes.
Je clos d'ailleurs le débat d'un Match retour entre Guts et Femto en rappelant qu'un Femto nouveau né et inconscient de ses pouvoirs arrive à distordre la réalité par des implosions de trou noirs lorsque le chevalier noir reste dans une agonie de douleur en apercevant son ennemi.
L'évolution de Guts étant impossible pour rivaliser face à Griffith si il veut espérer la même chance de vaincre son ennemi à moins de ramener une puissance extérieur (et pour le moment inconnu à l'heure où seul le tome 40 est sorti, parce que l'armure du Berserker reste une bagatelle) il est fort probable que Femto connaisse un Nerf monstrueux dans la suite du récit, mais bon ça reste à voir.
Sachant que Griffith devenu une Proto Jesus reste le Pape d'un Empire où il est Pontifex Maximus et Dieu vivant (lapalissade de son pouvoir sur ce monde)
Il est d'ailleurs agréable de noter la nouvelle Casca qui démontre ce traumatisme incroyable de Folie permanente, ce qui offre une nouvelle saveur au personnage et crée une empathie à la fois justifiée et renforcée.
Je précise aussi que même si les couvertures sont des œuvres d'art, les deux dernières méritent leur place au Louvre.