Enfin, après avoir finit de nous narrer les origines de Guts et de la troupe du faucon, on découvre sa transformation en Guerrier noir.
C'est aussi le premier tome où Guts ne se déplace plus comme un soldat mais comme une ombre massive, fluide et vive déchiquetant chaque obstacle sur sa route.
Le dessin est donne cette impression de ruissellement du personnage comme s'il volait de case en case, on redécouvre d'ailleurs très vite le talent de Miura dans les architectures de ses villages et dans les décorations des armures qui sont aussi élégantes qu'angéliques.
L'histoire permet un tas de subtiles introduction tel que l'arc des enfants perdus et des chaines d'argents que l'on aperçoit sur les traces de Guts.
Guts qui de son coté aura ses premières expressions faciales dérangeantes et marquantes lui donnant son coté de anti héros de dark fantasy. On saura d'ailleurs apprécier au fur et à mesure des évènement les dialogues entre Puck et Guts qui forment un duo iconique.
On retiendra aussi et surtout des planches marquantes comme celle de l'arbre maudit et des détails fabuleux comme l'épée de Guts salie par les dizaines de cadavres d'elfes un régal pour les yeux.
D'un point de vue chronologique ce tome est d'ailleurs vital puisqu'il fait le lien entre la fin du treizième tome et le début de ce qui aurait dû être le quatrième ce qui cependant atténue sa valeur scénaristique pour des besoins de cohérences.
Les plus aguerris auront notés les explications du Skull knight vitales comme toujours par la suite ainsi que la prophétie de Farneze représentative des tomes 40 et quelques.
Pour finir un superbe bonus sur le prototype de Berserk qui nous dévoile des intrigues et des références beaucoup moins subtiles pour des graphismes plus crus mais tout autant de qualité, à savoir qu'à mon humble avis l'apparence de Guts est beaucoup mieux dans ces premières pages d'essais (oui j'adore les caches œils) même si un personnage aussi fanfaron aurait été moins attachant faisant penser à une mauvaise copie d'Ash dans le série des Evil dead plutôt que d'y faire référence.