Après un passage forcé en soins intensifs que leur infligé Zodd l'immortel, les deux héros Guts et Griffith n'ont d'autres choix que de se rétablir à la Cour entouré par toutes les personnalités influentes du Royaume du Midland.
Des complots aux assassinats le tome aborde une violence beaucoup plus pauvre mais dont on ressent un impact certain à la mort de personnages récents mais nécessaires à l'intrigue. Ici les meurtres numériquement mois réduits ont un impact politique nettement plus grand.
Les dessins regorgent une nouvelle fois de détails sublimes sur les robes et traits des courtisans de ces dernières pages. On notera aussi des planches magnifiques sur la rancœur de Griffith ou la gêne de Casca. Les proportions sont sublimes, les positions et regards ne font qu'amplifier ce coté extraordinaire et remarquable du dessin.
l'action que l'on croyait pourtant écourtée dans ce volume se trouve prolongée à la fin de celui ci puisqu'on a droit à une autre bataille face au Tudor. Occasion nouvelle de découvrir une Casca Féminine rejetant son sexe, bien que son passé ne soit que pauvre en rebondissement (tout comme celui de Guts) ce sont ses réactions et ses paroles qui arrivent à lui donner une consistance en temps que femme forte.
Un autre point positif qu'il faudra remarquer est la philosophie de Griffith qui nous ai exposée au cours de son dialogue près de la fontaine avec la princesse Charlotte. Celui ci nous permet de faire le lien avec la relation Griffith / Guts nous faisant alors comprendre la raison et l'implication de leur véritable amitié. Difficile après ces pages de savoir comment le faucon Blanc estime ses différents commandants.
La princesse Charlotte reste selon moi un personnage qui dans les derniers tomes jouera un rôle important et qui mérite de garder quelque moments de grâce au vu des tourments qu'elle engendrera. Bien qu'elle soit passive on remarque ce stéréotype de la femme qui n'arrive pas à prendre de décision, à l'inverse de Casca. Difficile une fois de plus de connaître les ambitions de Griffith à son égard même si beaucoup dont moi sont persuadés que celui ci ne la voit que comme un pion et au mieux une place sociale avec un trou.
la nouveauté rafraichissante restera cependant le très intéressant secrétaire Foss qui par sa psychologie, son influence et son caractère me fait penser à un Grima langue de serpent 2.0
Il est selon moi l'homme le plus important de ce tome par sa malice, ses délicieuses réflexions et son attitude sournoise craintive qui lui donne toute sa saveur.
En parlant de choses délicieuses on se réjouira de voir pour la première fois des robes aussi magnifiques que celle de la rencontre de Charlotte ou de la première scène de la Reine, sa mère.
(je tiens notamment à reconnaître les effort de dessins effectués sur Casca, il s'agit à mon sens du premier tome où elle apparaît réellement comme une femme et surtout pour une femme méritant d'être désirée.)