Sans émotion
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le 6 sept. 2019
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Blaise est désormais un adulte et il s’est engagé en tant que soldat dans le conflit armé faisant rage. Devenu aussi manichéen que son père mais ayant gardé son coté timide et son profil d’éternelle victime qui me séduisaient tant chez lui.
Son père a pris un gros coup de vieux et est devenu un monstre d’égoïsme, de manipulation sournoise et d’hypocrisie.
Je ne peux pas dire grand-chose de dernier opus de crainte de faire un vilain spoil.
Je peux toutefois dire que ce volet est beaucoup plus sombre et dramatique que les deux volets précédents.
Les programmes télévisuels sont désormais des films à caractère pornographique, passant aux heures de grandes écoute mais étant néanmoins censurés partiellement afin de ne pas heurter la sensibilité des plus jeunes téléspectateurs.
Ce tome parait plus abouti graphiquement et la finesse des détails est flagrante.
Des couleurs flashys dissimulent habilement un malaise quotidien grisâtre et monotone. Un monde où règnent la dictature et la guerre, paraissant être la normalité et ne plus choquer personne.
Petit Blaise va faire le dur apprentissage de la vie au détriment de son innocence. Bien que la série porte son nom, il n’en est aucunement le personnage principal mais plutôt le faire-valoir pour montrer un univers glauque camouflés par les effets de manches humoristiques astucieux de son auteur, Dimitri Planchon.
Dur de rester innocent et naïf comme l’était Blaise au seuil de son existence lorsqu’on est cerné par un ramassis d’hypocrites, manipulateurs et égoïstes.
Même ses propres parents le malmènent, le transformant ainsi d’un petit gamin introverti qu’il était, tétanisé par les conversations effarantes des « grandes personnes » en un être sans avenir et aussi vil que ses « créateurs ».
Un humour grinçant et corrosif tout en finesse, brillante satire de notre société occidentale, Blaise est une œuvre totalement subversive si ‘l’on se donne la peine de gratter la couche de vernis.
Assurément une bande-dessinée qui ne laissera personne indifférent car bousculant gentiment son lecteur ainsi que les codes traditionnels du récit.
Nous rigolons de bon cœur pour au final nous apercevoir avec un certain dégoût que c’est de nos propres défauts que nous nous moquons, couchés là, sur le papier.
Une question me turlupine : « Mais à quoi peut donc ressembler une dédicace de Dimitri Planchon ? »
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Créée
le 10 sept. 2019
Critique lue 33 fois
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