Borderline - Metropolitan, tome 1 par fred
Ce qui frappe en premier lieu, dans Metropolitan, c'est ce sentiment diffus de malaise. Dès la couverture et ce splendide portrait à l'aquarelle, on ne sait pas trop si les taches sont dues aux larmes ou à la pluie. Ce qu'on sait c'est qu'on va pas rire aux éclats.
Pourtant, on pleure pas non plus, c'est comme dans un film de Bertrand Tavernier (oui, je pense à L627), on s'accroche aux images, on prend les mots dans la gueule, on encaisse.
En fait Metropolitan, est une BD très cinématographique, les plans, les cadrages, jusqu'à l'écriture et ses blancs, j'aime bien ses blancs, les silences, ça fait bien monter en intensité et puis ça colle avec la beauté de certaines cases
(page 15, le soleil se couche sur Paris), ça déchire hein ?
Mais pour autant, Metropolitan n'est pas qu'une belle BD, c'est aussi une bonne BD, avec une histoire, qui coule dès les premières cases, qui c'est ? Mais pourquoi ? aaaah !
Des héros, bien construits, bien travaillés, avec un pathos, un vécu dont on distingue les bordures, souvent en dents de scie.
Enfin, Metropolitan, c'est aussi le travail, que l'on sent fusionnel, entre 2 frères.
Il en ressort une sorte d'alchimie ou plus aucun décalage n'existe entre le visuel et l'écrit.
Non, vraiment Metropolitan est une grande réussite, on attend avec impatience le Tome 2 - Cocaïne - prévu pour septembre 2010 !