Depuis ma dernière critique de Bride Stories j'ai lu les tomes 8 à 9 de Bride Stories et j'en arrive à l'endroit où le manga n'est pas encore publié en France.
C'est toujours très bien écrit, même si j'ai vraiment peur qu'à force de montrer une image positive et "slice of life" de la vie des femmes dans les petits villages en asie centrale, on ne risque pas de dérive vers une forme de discours régressiste du type "ho, regardez, le mariage arrangé, c'est pas si mal voyons. Les femmes étaient soumises aux hommes et ça leur convenait tout à fait"
Heureusement, c'est toujours contrebalancé par une remarque historique ou une intrigue montrant que la mentalité de l'époque était contraignante pour les femmes. Ainsi dans le tome 9, Paryia essaye de voir son amoureux et futur fiancé, mais que la pression sociale et les traditions la pousse à se méfier du "quand dira-t'on" et à attendre très longtemps un mariage qui arrangerait pourtant tout le monde.
Il faut dire que j'étais assez sceptique devant les tomes 7 à 8 qui montraient une image assez naïve et totalement idéalisée de la polygamie, avec un mari tout gentil qui laisse deux femmes avoir un rapport "fraternel."
Et puis, à la mi-lecture du tome 9, une révélation, totalement évidente m'est apparue. Bride Stories ne raconte pas la vie quotidienne de jeunes filles dans le moyen orient du XIXe siècle !
Bride Stories transpose les codes des personnages de mangas en les remettant dans un contexte social de cette époque :
- Paryia est une tsundere.
- Le récit de Shirin et Anis est en réalité un Yuri (ce que je sous-entendais de façon comique dans ma précédente chronique.)
- Amir est une action girl
A moi de voir si cette grille de lecture tiendra pour les prochains tomes qui arriveront dans les années suivantes.