130 pages de commérages, de bavardages de femmes devant le thé à l'heure où les hommes font la sieste, voilà qui a de quoi faire peur au lecteur mâle que je suis, non ?
Eh bien non. Déjà parce que l'homme curieux que je suis est avide de commérages, un peu comme un voyeur qui écoute les affaires des autres. Ensuite parce que ces commérages sont une des facettes du récit de Satrapi nous permettant de découvrir la vie de tous les jours dans cet Iran qui parait à la fois mystérieux puisqu'on n'en sait bien peu de choses de nos jours, et tellement proche tant ces discussions paraissent semblables à celles de femmes occidentales. Et enfin, il faut bien avouer que Satrapi a un très bon sens de la narration et du dialogue qui rend cette lecture très agréable et sans ennui aucun.
Seul reproche à mes yeux, c'est que ce n'est pas vraiment le genre de BD que je relirais personnellement, même si le tout ne manque pas d'interêt.