J'avais un a priori négatif sur cette série avant de la commencer. Déjà, il paraissait très étrange que Panini ait fait l'impasse dessus en librairie vf. En vérité, si le premier arc est une belle purge scénaristique, tout le reste se lit je trouve.
En premier lieu, la série réussit son pari éditorial: occuper efficacement les lecteurs entre les deux méga-crossovers mutants construits autour d'Hope que sont Messiah Complex et Second Coming ; tout en plaçant Messiah War à la moitié (crossover avec la x-force de Wolverine).
En second lieu, la série réussit son vrai paris scénaristique: raconter l'évolution d'une héroïne, née lors d'une œuvre de fiction, et suivre son parcours jusqu'à l'âge adulte. Trop souvent les univers fictifs (hors romans) font l'impasse sur ce point. On peut en premier lieu citer Cable ici présent qui par un bidouillage temporel est passé d'enfant à guerrier venu du futur. Pour les fans de séries TV, un autre exemple connu d'astuce se trouve être Connor dans Angel. Avec la série Cable, on apprécie l'évolution d'Hope à toutes les étapes importantes de sa jeunesse. Un lien extrêmement fort se crée entre elle et son père adoptif, cette relation devenant au fil des épisodes le meilleur de la série, prenant même le pas sur le graphisme qui de son côté s'apprécie sur beaucoup d'épisodes.
A l'arrivée, outre le premier arc, le seul vrai défaut de la série consiste dans son schéma trop facile de chasse à l'homme perpétuel face à l'antagoniste Bishop. La fuite à travers le future qui en découle se lit tout de même avec plaisir car la construction de cette ligne temporelle non viable, la description de cette Terre mourante, agonisant de siècle en siècle, est globalement agréable.
Critique tome par tome:
Cable #1-5
Cable #6-10Messiah War
Cable #16-20
Cable #21-25