Un deuxième tome, et tellement d'améliorations.
On commence par un formidable épisode #6 qui se permet un format 33 pages. Cyclope et Emma, au milieu de la nuit et ce couple me plaît toujours autant. Maintenant que j'y pense je reproche clairement ce que Bendis a infligé bien plus tard à leur relation. Pour revenir à l'épisode, on y suit les pensées de Scott, ses doutes, ses craintes, ses plans. On comprend mieux comment il a géré les événements à la fin de Messiah Complex. Par ailleurs, un élément est ici livré qu'il me manquait pour le futur crossover Messiah War. Episode 6 excellent donc; et qui se voit graphiquement scindé en deux. Choix gagnant.
On enchaîne directement avec l'arc "Waiting for the end of the world". Il se voit divisé entre l'action présente où Cyclope est parvenu à mettre la main sur Bishop revenu de quatre ans de poursuite après Cable, et l'action future où Cable a fini par se poser et fonder un foyer.
Passer de l'un à l'autre permet de dynamiser l'ensemble, d'autant que les deux sont étroitement liés au fur et à mesure que l'on comprend les plans de Bishop. Comme il sera dit plus tard avec beaucoup de justesse, "Bishop a déclaré la guerre au future". Le passage avec la métaphore de l'immeuble est par ailleurs très pertinent.
Toutefois, la vrai différence entre le premier arc de la série et le second se joue au niveau de la narration de Cable, qui rédige (ou raconte) les événements pour une Hope plus âgée. On y voit beaucoup d'émotions, il aime sa femme, il aime sa fille adoptive, et ça se lit tant au niveau de petites phrases très mignonnes que dans les visages des personnages. Car au dessin, cette série se montre toujours aussi belle. Et dans le même temps, Cable n'a pas complètement oublié sa mission : préparer à sa mission le messie qui sauvera la race mutante. Hope est sa fille, celle qu'il souhaite protégeait des dangers du monde/futur dans lequel ils vivent. Hope est un soldat qu'il doit former. C'est en gérant cette dualité que la série peut gagner en profondeur et cet arc en était une première approche.
Je note quand même le bémol de cette histoire assez gênante d'hommes-cafard. C'est particulièrement dérangeant, j'ignore si c'est parce que je trouve cela mal fait ou si l'idée est par nature repoussante.