"C'est fini pour toi Vermine!"

Ce tome 3 de la longue saga d'Arleston est sûrement l'un de mes préférés. Il assume pleinement son statut d'héroïc-fantaisy classique auquel il rajoute une maîtrise parfaite de bout en bout (critique avec spoilers).

On commence d'entrée par des moments forts sur le bateau où l'on avait laissé nos héros. D'abord la mutinerie puis immédiatement le naufrage, sous une tempête dantesque qui plonge le lecteur dans une atmosphère anxiogène et immersive. Un grand bravo aux dessins de Tarquin pour l'occasion, même si la couverture reste la plus belle image de l'album.

L'album enchaîne avec une longue période de péripéties au milieu, calmant le rythme pour mieux préparer le final. On découvre calmement les baronnies et l'on pousse en avant la dynamique de groupe, Arleston mettant l'accent sur l'alchimie du couple Cian/Lanfeust.

Et puis on arrive au Castle Or-Azur. Le siège commence, avec un souci du détail de l'assaut intéressant. Le combat est haletant, entrecoupé de la recherche en compte à rebours de Nicolède, malgré un dénouement inévitable. Le pont-levis craque, les soldats se font massacrer et les femmes se suicident. Thanos en armure de guerre décapite son adversaire du jour et s'empare de la forteresse. Mais nos héros s'envolent de la plus haute tour d'un donjon en flammes. Castel chute, le monstre du loch s'éveille, et un duel à l'épée s'engage sous les orages entre les deux rivaux. Le dénouement se montre épique, dans un éclair illuminé. C'est ce genre de scènes qui ont construit la légende de Lanfeust...

Je souligne au passage que tout au long de l'aventure, des personnages secondaires émaillent l'aventure et la bonifient. Ce bon vieux Rognar m'aura ainsi fait marré.