Ce premier tome pose les jalons de la série : trois sœurs tiennent un café le jour (le cat's eye) et se transforment en Arsène Lupin la nuit, en signant leur forfait cat's eye. Oui, c'est très con et d'autant plus surprenant que l'aînée des sœurs est fiancée avec l'inspecteur de police chargé des enquêtes. Autant dire que le fil conducteur des tomes à venir est tout trouvé, à savoir un jeu du chat et de la souris entre les trois frangines et l'inspecteur à la manque.
Ce postulat un peu ridicule n'évolue absolument pas au cours des tomes suivants (pas eu la force de finir le 12e). L'humour reste présent, heureusement, mais l'absence totale d'arc narratif plombe de plus en plus le récit, forçant Tsukasa Hojo à imaginer des situations toujours plus rocambolesques, et de moins en moins drôles. La question du premier tome est "Rui et Toshio vont-ils coucher ?". Douze tomes plus tard on en est toujours au même point, et on ne connaît toujours pas la motivation des Cat's eye. Elle veulent retrouver l'héritage de leur père, OK, mais pourquoi et comment on-t-elles été spoliées ? On ne le saura jamais et c'est vraiment dommage car le matériau de départ était bon.
On peut aussi regretter un manque de variété dans le dessin des visages, très voire trop stéréotypés, au point de confondre certains personnages sur quelques cases. Dommage, là encore, car la précision du trait reste très agréable.