Retour de flamme
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le 8 mars 2015
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De toutes les séries que j'ai pu lire en bande dessinée, Sin City est sans conteste celle qui m'a le plus estomaqué !
Avant que le cinéma ne mette cette saga à l'honneur et que Frank Miller ne s'empêtre dans une réputation d'extrémiste, ce comics était considéré comme un véritable bijou du genre indé'. Une pépite cachée derrière un style graphique relativement austère.
Aujourd'hui Sin City est devenu aussi cliché que culte (et inversement).
Qu'il s'agisse des scénarios ou des personnages, tout donne l'impression d'avoir déjà été dit ou fait dans un autre contexte. Pour autant, le lecteur ne s'ennuie jamais tant l'auteur a su insuffler une âme à son travail. Miller nous prouve ainsi que, sans avoir à réinventer le genre du thriller noir, il peut bâtir un univers aussi séduisant qu'oppressant rien qu'en maitrisant les codes classiques du genre.
Sin City est donc une ville peuplée de jolies femmes et d'hommes de pouvoir évoluant dans un environnement poisseux, violent et tragique. Et s’ils ne brillent pas par leur originalité, les personnages nous captivent malgré tout grâce à leur personnalité. Du flic désabusé à la brute au bon fond en passant par des femmes de caractères et des salauds de la pire espèce, aucun de ces protagonistes ne laissent le lecteur indifférent. Ainsi, le fait de les voir évoluer dans différentes intrigues entrecroisées contribue à donner envie d'en lire davantage. A cet égard, le mérite revient également à l'écriture des dialogues et des voix off. Sur ce point, le comics pourrait presque être un roman tant les textes véhiculent déjà énormément d'informations (descriptives et narratives). Le lecteur est donc immergé dans une scène ou dans l'esprit d'un personnage autant par les mots que par les traits.
Et si la forme n'est pas aussi classique que peut l'être le fond, elle s'est néanmoins imposée comme fondatrice d'un genre bi chromatique aussi dynamique que suggestif. Résultant d'une contrainte éditoriale plus que d'un choix réel de l'auteur, elle se place à présent comme le seul et unique support envisageable pour un tel univers. Comparé à certains comics modernes où tout est fait pour le plaisir des yeux, il est évident que les dessins de Sin City peuvent passer pour austère. Pour autant, cette sobriété épouse parfaitement chaque aspect du récit. Ce jeu d'ombre et de lumière permet de jouer constamment entre ce qui est montré au lecteur et ce qui lui est insinué. Par conséquent, il opère aussi bien sur des scènes d'action que sur des scènes plus sensuelles. En outre, la rareté des couleurs permets de mettre en exergue certaines incongruités.
Maintenant, si vous pensez être rebuté par le style graphique ou l'aspect classique du scénario, vous pouvez aujourd'hui compter sur le premier film (la suite étant à éviter de toute urgence !) afin de vous donner un aperçu fidèle de ce que la saga a à offrir.
En ce qui me concerne, je vous encourage vivement à bousculer vos aprioris si vous êtes dubitatifs face à cette série. Tel le café ou la bière Sin City est un comics qui peut demander que l'on se force un peu avant de vraiment l'apprécier.
Malgré tout, ça reste un pilier du 9e art.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste The Best Graphic Album Awards
Créée
le 31 mars 2014
Critique lue 345 fois
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