BD découverte totalement par hasard lorsque j'attendais au service après-vente de la Fnac, j'ai préféré me prendre une BD. L'enseigne mettait bien en avant Les Vieux Fourneaux que je me suis servi et que j'ai commencé à lire, en étant dans l'inconnu total, je ne connaissais pas les deux auteurs.
Dès les premières pages, on est happé par cette histoire dont l'humour est omniprésent à presque chaque planche de la BD. Il y a un second degré permanent et l'auteur joue finalement avec les clichés en permanence des vieux anarchistes, du syndicalisme, d'un monde qui fout le camp tout en distillant les messages qu'il cherche à transmettre à travers les clichés et l'humour qui en découle.
On est pris par cette aventure humaine, profonde et drôle. Elle part de la mort d'une femme et son mari découvre, à travers une lettre, qu'elle a eu une aventure avec son patron lorsque le couple battait de l'aile. L'homme souhaite retrouver le milliardaire pour lui faire la peau. Tout ça à 77 piges. Deux amis et sa fille (enceinte) décident évidemment de l'en empêcher, mais pour cela, il faut se rendre en Toscane dans une camionnette qui n'avance pas.
La BD évoque surtout, avec une nostalgie non feinte, le passé. Tout semblait mieux dans le passé, on n'était pas dans une logique capitaliste et économique comme aujourd'hui. La femme enceinte a un superbe petit discours vis-à-vis des vieux à propos de l'état du monde. Mais elle est aussi rappelée à l'ordre par l'un d'entre eux, en omettant pas qu'ils n'étaient pas tous ainsi. La BD est assez subtile dans son message.
Le dessin est lui particulièrement juste.
J'ai très rarement autant apprécié une BD et rit de la sorte.