Un polar maitrisé

Après l'échauffement des deux premiers tomes, Bendis est enfin fin prêt à nous montrer tout son talent. Dans ce tome on a droit à deux one-shot plus une histoire sur 5 numéros. Les deux one-shot sont d'excellente facture, mention spéciale au dernier numéro de ce tome qui nous raconte l'histoire d'un gangster de son point de vue, et nous le montre aussi au dessin.
Donc pour l'histoire principale, celle-ci est prenante, et nous tient en haleine tout au long des 5 numéros, sans nous embrouiller que ce soit par des fausses pistes farfelues ou un dessin imitant Mc Farlane et au final brouillon. On a droit au passage à un méchant charismatique et crédible, ainsi qu'à l'apparition d'une Jinx très chère à Bendis.
Pour le dessin Maleev assure la majeure partie graphique tu tome et il s'en sort très bien. Clayton Crain fait aussi du très bon travail et enfin Jamie Tolagson fait aussi du bon boulot.
Ainsi ce tome monte encore crescendo la qualité de la série, que ce soit d'un point de vue scénaristique où Bendis sait enfin prendre le temps de raconter ses histoires, ou des dessinateurs qui prennent le temps de bien dessiner une histoire.

C'est donc un bon tome de polar, où Bendis a enfin réussi à (re)trouver son style si particulier, avec des dessinateurs compétents et investis.