Trente ans après la mort du juge François Renaud, dans des circonstances jamais vraiment élucidées, l'auteur Olivier Berlion revient sur les dernières années de la vie de ce magistrat atypique.
Ancien résistant, grande gueule, fêtard et usant de méthodes peu orthodoxes, mais surtout homme incorruptible, François Renaud a, durant des la première moitié des années 70, mené, la vie dure à la pègre lyonnaise avant de tomber sous les balles le 3 juillet en 1975, il a y tout juste 30 ans. Malgré l’enquête de la police, personne n'a jamais trouvé qui étaient les vrais commanditaires de cet assassinant.
Dans le premier tome de cette trilogie, on découvre le Lyon de l’époque, on fait la connaissance des divers protagonistes de cette histoire : la police, les hommes politiques, les truands, et bien sûr du juge Renaud, avec ses costards à carreaux, son attitude désinvolte, son assurance, mais aussi sa vie privée et ses relations avec son fils qu’il élève seul.
Basé sur une solide documentation et préfacé par Francis Renaud, le fils du juge, La République assassinée est un polar dense et parfaitement maitrisé, porté par de très bons dialogues, par des couleurs directes et chaudes et un trait de dessin réaliste, idéal pour ce type de récit. Bref, une très belle réussite signée Olivier Berlion qui s’était notamment illustré en 2010 avec une belle adaptation du Kid de L'Oklahoma d’Elmore Leonard. (Toutes mes critiques à retrouver sur BENZINE)