Chiche ! - Les Petits Hommes, tome 40 par Rohagus
Seron commence cet album en se débarrassant du corps d'enfant dans lequel Renaud était bloqué depuis deux tomes. D'une pilule miracle du Dr Hondegger, ce dernier retrouve son corps d'adulte mais... transparent ! Une blague du bon docteur qui en a profité pour filer en douce. Crédible...
L'auteur profite alors de l'état presque invisible de son personnage préféré pour lui faire vivre une aventure où cela pourra éventuellement lui être utile... Mais bof... La petite taille des Petits Hommes aurait pu être toute aussi efficace lorsqu'il s'agit simplement de passer inaperçu aux yeux des Grands comme l'ont montré tous les tomes précédents de la série.
Il met alors en scène une petite fille vivant avec un oncle méchant et bourru qui s'enfuit un jour et se fait poursuivre par ce dernier qui veut la tuer avec un fusil de chasse. Car il est vraiment très très méchant : non seulement il a vendu ses chiens dont celui qui était le copain de sa nièce, mais en plus il veut la tuer comme il a tué deux touristes allemands quelques temps auparavant en faisant accuser les parents de la fille à sa place. Méchant, méchant !
Le personnage se révèle tellement caricatural qu'on a peine à ne pas trouver ridicule toute l'intrigue le concernant.
Donc bien sûr, les Petits Hommes vont sauver la fille et faire accuser le méchant. Mais ce n'est pas tout car ceux qui ont acheté les chiens sont d'autres méchants-méchants qui, eux, mettent au point des virus qu'ils veulent injecter à la population. Et justement l'un d'entre eux rend les gens... méchants... ou du moins sauvages, désireux de mordre les autres et leur transmettre évidemment le virus par contagion. Alors pour diffuser cette maladie à la population citadine, les terroristes décident de se déguiser en clowns et d'offrir des montres munies d'aiguilles qui piquent et inoculent le virus à ceux qui les portent. Pas compliqué déjà comme plan... Surtout quand on apprend en fin d'album que quand le chef des terroristes en a marre il fait finalement le choix d'utiliser le puits qu'il a fait creuser il y a longtemps et qui est relié à la nappe phréatique alimentant la ville. Ah oui, ça aurait été plus simple comme stratagème, non ? Mais ça n'aurait pas permis aux gentils Petits Hommes de sauver la population en échangeant juste à temps le virus par une nouvelle potion miracle du docteur Hondegger qui rend gentil au lieu de méchant...
Bon, je vous ai tout raconté ou presque parce que j'ai trouvé le scénario de cet album assez ridicule et que c'est dans l'invraisemblance, la facilité et le côté caricatural de son intrigue que se trouvent ses principaux défauts.