Les jeunes X-Men ont donc décidés de rester dans leur futur pourri. Pourquoi faire? A la base, c'était censé être pour ramener l'actuel Cyclope à la raison (même si on ne voyait pas trop comment ils comptaient s'y prendre). Désormais, on a du mal à voir quel est le projet.
Dans ces 5 nouveaux épisodes, nos X-Men passent leur temps à parler. Tout le temps. Avec tout le monde. Jean discute avec Kitty. Angel discute avec lui-même... enfin, son alter-ego plus vieux, devenu attardé. Cyclope discuté avec Mystique (dont le projet semble tout aussi nébuleux), avec Wolverine (qui joue les baby-sitters) et avec son futur soi (qui n'a pas eu le déclic espéré)... Beaucoup de bla bla dispensable, qui n'a aucun intérêt. Et toujours personne pour s'inquiéter des effets sur l'espace-temps que pourrait provoquer les X-Men du passé en restant ici.
On s'étonne parfois de la mémoire défaillante de Bendis, lorsque Captain America découvre que Hank McCoy a fait joujou avec le voyage temporel et ne semble pas chagriné (alors que Avengers et X-Men en étaient encore à en venir aux mains il y a peu). On se demande dans quel but Kitty se borne à entraîner les jeunes X-Men. Et on découvre que le SHIELD est une vraie passoire.
Il n'y a guère que dans le dernier épisode que des éléments intéressants sont mis en place. Le Cyclope actuel débarque à l'école Jean Grey pour annoncer la création de son école, destiné à entraîner des soldats dans l'optique d'une futur guère entre humains et mutants, pour lui inévitable. L'occasion de confronter les 2 idéologie et de sombrer un peu moins dans le manichéisme que d'habitude, offrant aussi la possibilité aux élèves de choisir leur camp.
Malheureusement, Bendis ne parvient jamais à explorer les enjeux de ces idées, restant toujours à la surface, sans réussir à écrire le moindre rebondissement qui viendrait dynamiser la routine ennuyeuse de ce second tome. Les défections sont très peu nombreuses et peu surprenantes, même si Bendis tente de créer un twist en toute fin en ne révélant pas l'identité de l'élève qui rejoint le camp d'en face en suscitant l'incompréhension de tous (mais il n'est pas difficile de deviner si nom).
Bref, comme à son habitude, Bendis tente de combler le vide comme il peut, c'est à dire avec beaucoup de parlotte chiante dans un pur exemple de narration (hyper) décompressée. Zzzzzzzzzzz.