Pouah ! Argh ! Peuh ! Ouche ! Sans vouloir vous offenser les gars, ma lecture de Civil War a été vraiment difficile !
A la vache !
Sérieusement, c’est trop ! Trop long, trop dense et encore, je suis loin d’avoir tout lu. J’ai lu les six gros pavés qu’on retrouve souvent dans les grandes surfaces, et rien que ça, j’ai trouvé que c’était trop. Alors quand je lis qu’il faudrait se procurer une bonne dizaine de runs de comics pour avoir accès à l’entièreté de Civil War, je dis :
« Allez vous faire foutre ! »
L’idée de base de Civil War est extra. C’est du Millar, et je suis fan du gars. Il a imaginé Kick Ass, Old Man Logan, bref, un gars en qui on peut avoir confiance et je dois l’avouer, j’ai trouvé le premier tome de Civil War absolument génial ! Une parfaite remise en question des agissements des superhéros, avec de nombreux personnages qui évoluent, des scènes de baston géniales. Et puis, y avait vraiment un fond politique ultra intéressant digne d’un Watchmen.
Civil War c’est un débat, un débat auquel le lecteur doit prendre parti (ou non), il y de bons arguments des deux côtés. Perso, j’étais plus côté d’Iron Man, car je trouvais Captain America un peu extrémiste dans ses propos et agissements.
Bon, le retournement de situation final puait un peu du cul (du genre, comment résoudre un conflit gigantesque en deux pages parce qu’on a plus le temps), mais franchement, c’était top !
Puis arriva la suite. Le souci, c’est qu’il y a plein de scénaristes qui écrivent chacun leur truc de leur côté pour compléter cette grande fresque super héroïque. Et dans les deuxième et troisième tome, ça marchait très bien. Le deuxième tome s’attarde notamment sur Spiderman, puis Wolverine et il y avait des choses à dire (surtout avec Spiderman, écartelé entre sa fidélité avec Iron Man et ses valeurs qui le poussent à rejoindre Captain America). Ça complétait l’histoire, et ça restait cohérent.
Le troisième tome était lui aussi très bon et offrait un final des plus terribles de l’histoire des comics. C’était la fin qu’il fallait, et je me serait parfaitement contenté de ces trois tomes parce que ce qui s’ensuit est une catastrophe !
Comme je le disais, le souci quand chaque auteur fait son truc de son côté, c’est que non seulement, ça fait plein d’incohérences, mais ça rajoute également un tas d’intrigues dont on en a rien à foutre.
A un moment, j’ai lu cinq pages où Ant Man sauve une gamine quand les superhéros se tapent sur la gueule pour ensuite aller dans un club de gym pour mater des filles. A quoi ça servait ? Autre cas, on a droit à un sketch avec Howard The Duck (que j’aime beaucoup, c’est pas ça le problème) où celui-ci tente de trouver un bureau pour pouvoir se recenser. Et c’était ultra gênant. Parce qu’entre deux intrigues ultra politiques, ultra sérieuses, se retrouver face à un canard qui fait des bêtises, ça casse un rythme qui est déjà très ennuyeux, et surtout… j’en ai rien à foutre putain !
Et plus j’avançais dans les trois derniers tomes, plus j’avais envie d’arrêter parce que c’était juste une suite d’intrigues qui n’avaient pas lieu d’être où qui étaient très mal introduites dans l’histoire de Civil War. Le problème, c’est qu’une fois qu’on a lu le premier tome, on s’en fout du reste. Les tomes suivant se contentent de retourner en arrière pour qu’on puisse avoir l’avis de tel personnage, puis celui d’un autre. Quand c’est l’avis de Spiderman ou de Captain America qui ont vraiment un rôle à jouer dans cette guerre civile, c’est très bien. Quand c’est Howard The Duck ou Ant Man qui sont complètement extérieurs au conflit, je-m-en-branle ! Dans le quatrième tome, la moitié du volume, on a le point de vue de journalistes, pourquoi pas, mais c’était long, c’était chiant, ça n’avançait pas. A un moment, ils ont incrusté le Green Goblin pour relancer un peu le rythme mais c’est pitoyable tellement il était mal incrusté et mal utilisé. Y a juste une intrigue sympa dans le sixième tome avec les Fantastic Four parce qu’au sein du groupe, ils sont divisés par la Guerre Civile, donc c’est bien.
Sincèrement, Civil War aurait mieux fait de s’arrêter au troisième tome avec la mort de Captain America (c’est même pas un spoile, le titre de ce tome le dit). Quand j’ai commencé Civil War, j’étais bien parti pour lui foutre un huit voir même un neuf avec un coup de cœur, mais la suite m’a tellement dégoûté, écœuré, soulé que j’avais juste envie que ça se finisse ! Donc voilà, j’ai enfin fini Civil War, j’en suis très content, et je vais enfin pouvoir passer à autre chose !