Coney Island Baby par Spiracle
Lu sur une recommandation de Pénélope Bagieu, je partais avec une bonne impression sur cette grosse bande dessinée monochrome.
Je l'ai gardée jusqu'à la fin : le trait est abrupt, en décalage avec l'esthétique de l'époque des faits, mais dessert très bien l'histoire.
Le scénario, lui, est proche de la biographie : mais une biographie qui aurait inséré l'étonnement, la lassitude, l'incompréhension, bref, une biographie qui ne se serait pas contentée de raconter une vie, mais de transcrire une vie vécue, avec ses hauts, ses bas, sans les enjoliver, sans non plus tenter de les dissimuler derrière des termes proprets.
Coney Island Baby, c'est pas une bande dessinée porno : y'a des seins tout le temps, cependant. Coney Island Baby, c'est pas non plus un conte de fées. C'est un doux mélange des deux, c'est bien dosé, tellement bien qu'on n'y pense même pas quand on lit : on est juste concentré par l'histoire, la case qu'on regarde, la suivante, et encore la suivante, jusqu'à ce que la fin arrive.
Et quand elle arrive, la fin, on referme la bande dessinée, et on réfléchit un peu. Parce que Coney Island Baby fait réfléchir, c'est fou non ?
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