Zombillenium, c'est un peu la série que j'aime mais sans trop l'aimer non plus.
Le principe est vraiment excellent, les personnages sont sympathiques, bien caractérisés et c'est souvent drôle.
Je ne suis pas un fan absolu du traitement graphique d'Arthur de Pins mais on s'y fait assez vite et ça lui donne une vraie identité graphique qui le démarque de la masse des albums qui sort tous les mois.
Malheureusement, je suis un peu plus circonspect par les intrigues.
Souvent, ça commence assez bien mais très vite, l'histoire s’essouffle et nous perd dans des conclusions un poil bâclées.
Pour ce troisième volume, le problème est tout autre.
Le concept de one shot semble avoir été mis de côté et l'auteur reprend l'intrigue et les personnages qu'il avait mis en place dans le premier album.
Plutôt une bonne nouvelle, on se dit qu'il se prépare à mettre en place la trame générale de sa série.
Malheureusement entre la première et la dernière page, les choses n'auront pas tellement avancées.
Les personnages ne sont pas vraiment acteurs, ils subissent plus les événements qu'ils les vivent et ça donne une impression de rythme mollasson (alors que paradoxalement, ça bouge mais les scènes d'"actions" paraissent quasi anecdotiques)
Pour moi, le vrai problème de cette série vient de son rythme et d'absence d'une ligne directrice bien menée.
Arthur de Pins semble se laisser porter par son concept. Il donne l'impression par moment de savoir où il va , pose par-ci, par-là certaines pistes mais les laisse un trop vite de côté.
Après ça reste assez bien écrit et assez bien dessiné pour que l'ennui ne l'emporte pas mais on peut se demander si cela va durer encore bien longtemps.