Si cet ultime tome n'est pas éblouissant, il a le mérite de conclure très proprement l'épopée de Joséphine en répondant à bon nombre de questions sur son passé et les raisons pour lesquelles elle est traquée. Brubaker prend soin de ne pas aller trop loin dans ses révélations et laisse planer un voile de mystère sur l'origine de la malédiction dont Joséphine est frappée pour mieux entretenir ce côté "fantastique" qui a si bien fonctionné jusque là, soulignant habilement par là-même que l'important dans son récit n'est pas le pourquoi mais les conséquences de l'affrontement permanent du bien et du mal, de l'amour et de la haine.
Quelques très bonnes idées sont également développées dans la manière de mettre en scène le passé de Joséphine et celui de Nicholas.
Les planches de Phillips sont toujours aussi impressionnantes (malgré quelques ratés très visibles sur le visage de Joséphine à de multiples reprises), elles doivent énormément à leur colorisation, tout simplement sublime.
Cette conclusion est pour moi le meilleur tome de la série. Une série qui m'aura plu sans jamais m'enthousiasmer véritablement. Elle est un excellent divertissement mais ne parvient malheureusement jamais à être beaucoup plus.