Une série Elektra à lire à mon humble avis, car il y a tout de-dans. Ce n'est pas écrit avec le talent d'un Miller ou le doigté d'un Rucka, ce n'est pas dessiné par un Romita ou un Mike Del Mundo, le récit n'a pas l'envergure d'un grand arc. Mais c'est Elektra, simplement l'héroïne dans toute sa splendeur.
Concrètement elle ne parle pas beaucoup, quelques lignes par ci par là, pourtant ce comics nous communique énormément sur sa psychologie. C'est une tueuse, une assassin, elle agit et frappe tel la mort, elle inspire la terreur et enfouie la sienne à tout moment.
Si vous n'êtes pas sa cible ou un ennemie, n'ayez rien à craindre, sinon la foudre tombe, en silence... Elle n'a pas de pitié, pas de remords pour faire ce qui est nécessaire à sa survie, pas d'amis contre qui elle ne pourrait tourner ses saï. On sent par moment la carapace se fissurer mais jamais elle ne craque et maintient cette ligne de conduite fermement.
Suite à Secret Incasion, une Elektra brisée revient sur Terre. Captive de Norman Osborn lors de sa convalescence, on se contente de suivre ici son évasion et sa fuite poursuivie par les troupes du Hammer et par divers tueurs la pourchassant par des crimes que son double Skrull aurait commis. C'est tout, si peu d'histoire mais il en ressort un récit intense et viscéral, très prenant, très haletant.
On a une séquence d'évasion qui rend super bien, un affrontement de malade face à Bullseye portant son costume d'Hawkeye au milieu, et surtout un final qui est terrassant où révélations scénaristiques / cadrage parfait / couleurs bien mises en valeurs se mélangent pour livrer une conclusion de très bonne facture. En seulement 5 épisodes, cette mini-série auto-conclusive remplit parfaitement son office!
Et puis les couvertures sont par Lee Bermejo...