Moi qui aime bien les récits autobiographique en bd, je trouve que ceux des français ont des particularité spéciales.
Il leur arrive très souvent de raconter leurs déboires dans un lieu donné et le tout est souvent truffé d'anecdotes comiques. Dans la catégorie "voyage", l'un des plus célèbre étant Guy Delisle, dont la bd sur Pyong Yang reste un must de mélange de "je raconte un pays, ce que j'en ai vu, à quel point ça craint... tout en parlant de mes loses de voyages." Très souvent cela s'accompagne d'un trait assez cartoon assez minimaliste qui permet de raconter le voyage de façon brève. (L'influence de Lewis Trondheim et de l'Association est passée par là.)
Ici, Davy Mourier décide d'accompagner sa mère dans un voyage à Cuba. Celui-ci n'a pas vraiment envie d'y aller, mais se laisse embarquer dans un pays qui ne le fait pas rêver, qui ne possède pas ce qu'il aime (pas de Wi-fi et une production qui n'a rien de particulièrement sexy pour un "geek") et dont la misère est apparente. Pour couronner le tout un ouragan le bloque sur place.
Ce qui est intéressant, c'est qu'il serait à lire en parallèle avec le blog bd de Cha, qui, a vécu Cuba de façon totalement différente (arrivé sur place en aventurière, sans vraiment parler espagnol, elle est devenue amie avec des trentenaire et vivait dans leur famille) tandis que lui montre le versant touristique avec un regard désabusé : entre arnaque à gogo et propagande transformée en carte postale.
Mais il montre aussi les personnalités qui se dévoilent durant les moments cruciaux de la vie : Davy Mourier est quelqu'un qui (il le dit dans ses bds et ses VLOGS sur le net) est assez névrosé et qui aime le confort un peu geek. Et l'on sent que l'expérience est aussi exceptionnelle qu'elle violente ses repères. (Le fait d'attendre sans rien faire, de ne pas avoir les libertés et le confort apporté par la vie occidentale.)
Bref, un court récit de loses où l'on se dit que "ouf" on est pas à sa place.