Jouissances rétiniennes et débâcle scénaristique
A mesure que j'aurai avancé dans cette série, elle n'aura fait que me décevoir dans son intrigue en même temps qu'elle m'aura émerveillé par sa virtuosité graphique et la masse de travail déployée par Run pour chaque tome.
Ce tome 4 monte encore d'un cran dans l'intensité des affrontements et de la violence qu'il propose. Vince et Lino cournet encore sans véritable plan de survie. Les autres leur courent encore après...
Ça se lit facilement, ça fait jouir les rétines mais ça manque cruellement de consistance.
Il ne se passe quasiment rien dans ce Dead End, à tel point qu'on se demande si Run n'est pas mis dans une impasse question scénario (elle était trop facile pour ne pas la faire). Depuis la fin du premier tome, il ne s'est pratiquement rien passé de révolutionnaire et l'intrigue des tomes 2, 3 et 4 pourrait se résumer en 10 lignes.
Le seul plaisir graphique ne me suffit plus et j'espère vraiment que le prochain tome (qui devrait être le dernier volet de la série) donnera à cette série un peu plus d'épaisseur, même s'il est sûrement trop tard pour la révolutionner désormais.
Si vous voulez vous prendre une quatrième baffe graphique, ce Dead End remplit alors parfaitement sa mission. Pour ceux qui ne s'en satisferaient pas et pensaient que les quelques pistes lancées allaient aboutir en quelque chose de fou, original et bien foutu, la déception risque de prendre le pas.