Une série toujours aussi fascinante. Les dessins sont magnifiques, avec des personnages toujours parfaitement reconnaissables et des décors hyperréalistes. Inio Asano se paie même le luxe de placer quelques visages (ou un chien) représentés de façon approximative, comme des dessins d'enfant (Cf son "Bonne nuit Punpun"), ce qui crée un sentiment d'étrangeté, d'humour potache, et met en valeur le reste du dessin. Le scénario semble un peu nonchalant en début de tome mais les choses s'accélèrent vite. Nous suivons parallèlement de nombreux personnages et le scénario se révèle une fois de plus d'une grande richesse. Derrière ses couvertures colorées et naïves de manga Shojo et son titre menaçant, 8D et un stimulant et savoureux cocktail d'humour et de gravité, de douceur et de violence, parlant des enfants/adolescents et des adultes, de passivité entretenue par les réseaux sociaux et d'engagement politique, de science-fiction et du Japon de Fukushima.