L'arrivée de Rucka relance le titre. Certes, on a pas un début de run de folie mais déjà le scénariste respecte le personnage et préfère commencer de manière ultra-classique pour ensuite amener en douceur et avec subtilité sa vision - alors que Bendis avait débarqué tel un obus et foutu n'importe quoi.
Comme souvent avec Rucka, la figure de la femme forte est mise avant. Elektra est de pierre, infaillible et mènera en bateau interpol dès première mission.
Le scénariste qui a énormément travaillé chez DC sur Wonder Woman décide de renouer momentanément avec les racines grecques d'Elektra. Elle est engagée par un groupe de femmes refusant les contacts avec les hommes pour retrouver divers individus masculins qui leur ont fait du tort.
Rapidement, on se doute que la thématique du viol se cache derrière, déjà centrale dans la version Ultimate d'Elektra par le même Rucka.
Les trois premiers épisodes racontent donc une histoire sans prétention, permettant de retrouver une Elektra assassin, qui tue sans se soucier d'autre chose que de se paye. Au moins n'est-elle pas sadique et respecte un code.
Mais si ce début peut ainsi résumer paraître ennuyer, c'est surtout qu'il cache les événements de très bonne qualité qui se prépare. Rucka en posant d'entrée cette Elektra dangereuse, violent et sûre d'elle sur un piédestal, prépare la chute de son héroïne. Les deux dernier épisode du tome commencent ainsi la longue histoire qui occupera le run du scénariste jusqu'à son terme, avec le début de la déchéance pour l'héroïne. [j'en parlera dans le tome 3 ça me paraît plus adapté]
Au niveau du graphisme, on a quelque chose de stable mais pas non plus très intéressant à se mettre sous la dent, surtout pour la partie en Grèce.