Guardians prequel: les 7 mercenaires de l'espace

Critique minutieuse avec SPOILERS
De même que son prédécesseur, le sobrement intitulé Annihilation, l'album commence très fort, avec ce départ canon qui montre la chute de l'empire kree aussi rapide que terrifiante à travers les yeux de Star-Lord. La phalanx, passée maître dans l'art de la tromperie, contamine en quelques minutes toute la flotte impériale et renvoie à néant toutes les défenses de la glorieuse capitale. Cette infection dresse sa tour de Babel, affichant sa suprématie aux yeux de tous, puis elle emprisonne l'espace kree par une barrière infranchissable, finissant de tisser sa toile autour de sa proie.

On reprend l'histoire avec un Star-Lord en soin intensif. Ce second épisode permet un rappel de son histoire éditoriale pour mieux situer le personnage. Cela rappelle - en moins brillant – la construction d'Alan Moore dans son run sur Captain Britain, ou plutôt sa déconstruction du héros immédiatement ressuscité pour mieux le confronter à son passé. Remis sur pied, il rassemble une équipe de criminels intergalactiques hétérogènes, des prisonniers certes mais pour la plupart des volontaires au grand cœur. Ces barges partent en mission suicide dépourvus de toute technologie évoluée afin d'éviter la contamination par la phalanx. Il ne leur reste plus que leur solidarité (non je déconne ils s'entretuent), leur intelligence (heureusement que Mantis est là), leur force (direction case geôle) et les armes à feu made in Terre. Concernant ce dernier point, je ne peux pas m'empêcher de trouver ça classe.
L'aventure est passionnante, ce petit groupe en infiltration se révèle attachant, dommage que la conclusion tombe un peu à l'eau.

En arrivant à la partie sur Dragon Lune et la nouvelle Quasar, on perd quelque peu en qualité, pas méchamment mais tout de même. L'aspect SF décomplexé me plaît ; pour autant le scénario est hyper classique et convenu, d'autant que l'on a rapidement fait le tour des héroïnes, et encore plus de l'antagoniste (sérieusement le super-adaptoïde, soupir). Sans être révolutionnaire, cette quête du sauveur du peuple Kree se lit bien. Par ailleurs, j'attendrai le second tome pour critiquer le choix du dit prophète.

Quant aux épisodes de Nova, ils servent avant tout à compléter l'album. On retrouve le bas niveau d'une banale série régulière, convenues dans les répliques, les événements ou les dessins. Il faut mieux les considérer comme des simples bonus, bien qu'il soit dommage que le tome se conclue sur ça.