Detective Comics (2011 - 2016) par floflow

Critique écrite numéro par numéro (sauf le #30 et le #32 par manque de temps) , à partir du début du run de Manapul et Buccellato sur la série, soit le #30.

Ma note pour chaque numéro :
#30 : 7
#31 : 8
#32 : 8
#33 : 8
#34 : 7
#35: 8

#31 : #31 : Woah ! Je me plaignais de Manapul et Buccellato sur Flash, mais là, ils nous montrent quand même que c'est pas des manchots, et que quand ils veulent, ils savent faire le bon boulot ! À la fin du précédent numéro, le personnage d'Elena Aguila était retrouvé morte devant chez Bruce Wayne ; Harvey Bullock et Batman commencent donc chacun de leur côté à mener l'enquête. Le truc vraiment sympathique quand on lit ce Detective Comics, c'est qu'on retrouve une ambiance street, assez différente du Batman de Snyder, qui va plus dans les technologies futuristes et dans la grosse menace, que dans l'enquête policière. Du coup, ça change (même si j'aime bien ce que fait Snyder de son côté, c'est pas une critique) et c'est pas plus mal. L'intrigue va un peu partout, on retrouve des scènes dans les bas quartiers qui sont très cools, d'autres passages avec des manigances politiques qui donnent envie de voir ce que ça va impliquer pour la suite, mais cet arc s'annonce assez ambitieux, alors que je n'y croyais pas vraiment à la base. C'est aussi très cool de retrouver Harvey Bullock, qui s'annonce assez bien développé comme personnage récurrent de la série, même s'il faudra voir si sa caractérisation reste cohérente avec ses apparitions dans Batman Eternal. Bref, un numéro qui laisse penser que les deux auteurs savent peut-être faire plus qu'ils ne le laissaient penser sur Flash, et l'intrigue s'annonce franchement passionnante pour la suite, à condition de ne pas faire de numéro un peu vide. La partie graphique est un régal, Manapul a passé un cap supérieur, que ce soit en terme de dynamisme, de mise en page, ou même de narration : c'est véritablement beau, son Batman est assez iconique et classe, fait de bonnes poses. On retiendra aussi cette bagarre de fin vraiment réussie. De plus, la colorisation de Brian Buccellato l'accompagne à merveille : ce mec maîtrise vraiment les ambiances qu'il faut pour une telle série, et ses jeux de lumières sont incroyablement réussis. En tout cas, ce second numéro est un peu plus engageant pour aller voir la suite ; on espère surtout que les deux auteurs ne feront pas de pauses pour ce premier arc qui s'annonce vraiment bon.

#33 : Manapul et Buccellato continuent tranquillement leur run bien sympa de Detective Comics, qui se détache réellement de ce que peut faire Snyder sur la série mère (que je ne suis qu'en librairie VF qu'avec beaucoup de retard) , puisque l'ampleur de leur intrigue est moindre, et on retrouve un côté street dans leur Batman, assez différent du Batman techno/futuriste de Snyder (même si ça ne les a pas empêché de reprendre le coup du masque holographique dans un de leur numéro précédent) . En tout cas, c'est très plaisant, même si on notera deux ou trois longueurs dans l'histoire, mais tous les éléments de cette enquête commencent gentiment à se lier entre eux, et on a hâte de voir la conclusion au prochain épisode. De plus, tout ce qui concerne les dessins et la mise en page est redoutablement efficace, et fait passer la lecture d'une fluidité très impressionnante. Rien d'autre à dire, mais en tout cas, Detective Comics propose un Batman plus axé enquête, pour ceux que ça intéresse donc.

#34 & #35 : Avec ce numéro #34, Manapul et Buccellato terminent leur premier arc sur la série, et il faut dire que malgré de bons moments au cours de l'arc, ce n'est pas ce numéro qui restera le plus marquant ; pour conclure ça, les auteurs mettent en scène de la bagarre, et ça ne va pas vraiment plus loin que ça, ce qui est dommage, au vu du potentiel entraperçu dans les numéros précédents.

Le numéro #35 est par grande surprise écrit par quelqu'un d'autre en la personne de Ben Percy, auteur que je ne connais pas (qui sera d'ailleurs le prochain scénariste de Green Arrow) ; en tout cas, pour un premier numéro d'un arc en 2, c'est vraiment pas mal ; le scénariste pose ses éléments dans ce qui s'avère être une courte enquête du chevalier noir, et le truc qui me plaît est qu'il y ait un côté retro dans tout cela, comme si le scénariste ne cherchait pas à faire quelque chose de forcément incroyable, ou révolutionnaire. Non, il fait juste une petite enquête en deux numéros (même si ce numéro là est un peu décompressé à mon avis) , et j'avoue aimer les motivations du méchant qui apparaît en cliff de fin, c'est ce genre de truc qu'on ne voit plus assez dans les comics mainstream.

Bon, le gros atout de cet épisode, ça reste l'incroyable combo John Paul Leon/Dave Stewart, pour le dessin et la colorisation respectivement ; c'est vraiment superbe, le dessinateur qui avait brillé sur son Earth X, nous fait quelque chose avec une mise en scène braiment impressionnante, et maîtrisée de bout en bout.

Bref, deux numéros assez bons, et qui font plaisir, notamment quand on aime le Batman enquêteur, à l'ancienne.