J'aime enfin les stands!

La quatrième partie de JoJo's est un retour en force pour la série après la partie 3 culte, avec laquelle j'ai eu beaucoup de mal. Ce nouvel arc se distingue par sa touche d'originalité et un changement de ton qui ravive l'intérêt pour l'univers étrange et fascinant de JoJo.

C'est au début de cette partie ou j'ai commencé à devenir vraiment motivé par ma lecture de la série, car je suis convaincu que l'auteur expérimente beaucoup de choses et on va continuellement être surpris par ce qu'il nous prépare.

L'une des plus grandes forces de cette partie réside dans l'originalité de son cadre : la ville de Morioh. Contrairement aux aventures précédentes, qui parcouraient le monde, Diamond is Unbreakable se concentre sur une petite ville au Japon, ce qui donne à l'histoire une atmosphère plus intime et mystérieuse.

Le choix d'une ville banale où se cachent des phénomènes surnaturels crée un contraste fascinant, faisant de Morioh un personnage à part entière. Ce microcosme permet à Araki de développer des intrigues centrées sur le quotidien tout en intégrant les combats de Stand, ajoutant une dimension d'étrangeté à la normalité apparente.

Le contraste parfait pour une nouvelle partie de Jojo, à la fois originale et intrigante, que demande le peuple pour relancer de l'intérêt!

L'introduction de Yoshikage Kira, l'antagoniste, est l'un des points culminants de la série. Kira est un personnage profondément complexe, marqué par un fétichisme morbide pour les mains et un désir d'anonymat qui tranche radicalement avec les ennemis plus flamboyants des arcs précédents.

Sa présence terrifiante se ressent tout au long de l'histoire, même avant sa véritable apparition, renforçant un sentiment de suspense qui garde les lecteurs sur le qui-vive. L'obsession de Kira pour une vie tranquille et son mépris des conventions sociales en font un méchant unique et fascinant, doté d'une profondeur rarement vue dans la série jusque-là. C'est clairement l'un des principaux intérêt de la partie, car bien qu'étant un antagoniste, on se surprend à vouloir le suivre, lui et c'est aventures.

Visuellement, Diamond is Unbreakable reste fidèle au style excentrique d'Araki, mais on note une évolution dans la représentation des personnages. Les traits deviennent plus fins et l'approche est moins exagérée que dans Stardust Crusaders, ce qui correspond bien à l'atmosphère plus détendue de l'histoire. Les adolescants restent quand même bien bodybuildé mais après une partie 3, ou on se demandait s'ils pouvaient vraiment passer les portes, ici, les corps sont plus élancés.

Le design des Stands est également très créatif, et Araki parvient à trouver de nouvelles façons ingénieuses de faire interagir ses personnages avec leurs pouvoirs.

Les combats de stand s'oriente encore plus vers la stratégie et nous avons une variété assez dingue d'affrontement. Une course poursuite à moto, une une antenne téléphonique pour ennemie, un stand qui change les règles, un stand évolutif... On de quoi être surpris et vivre de superbes affrontements à plusieurs protagonistes.

C'est très créatif, on a souvent peur pour nos héros et clairement c'est la partie qui m'a réconcilier avec le concept de stand.

Cependant, malgré ces points forts, la partie 4 souffre de quelques longueurs, notamment dans la première moitié, où certains arcs mineurs peuvent paraître répétitifs ou anecdotiques. Les sous-intrigues autour des habitants de Morioh, bien qu'intéressantes, peuvent parfois ralentir le rythme général de l'histoire. Je comprend que ça va participer à l'univers de Morioh, comme pour nous impliqué dans les changements de la ville, mais ça reste quand même compliqué par moment.

Cela dit, la montée en tension avec Kira compense largement ces moments plus lents, offrant un final mémorable et explosif. J'ai toujours adoré les affrontements finaux jusqu'à présent et je suis toujours surpris d'à quel point tous ce qu'on apprend converge en ce point et à quel point les retournements de situations et l'ambiance de ces moments sont dantesques.

C'est en pensant aux combats finaux de ce manga, que je me dit que les non initiés ratent vraiment quelque chose et je pense qu'on va être tous d'accord pour le dire!

En conclusion, Diamond is Unbreakable se démarque par son cadre unique, son ambiance mystérieuse et son antagoniste mémorable. C'est une partie qui montre que JoJo's Bizarre Adventure sait se renouveler tout en gardant ce qui fait le charme de la série : des personnages excentriques, des combats inventifs et un sens constant de la bizarrerie. Un retour en grâce après une partie 3 que je trouve décevante.