Avec Diamond is Unbreakable, quatrième partie de JoJo's Bizarre Adventure par Hirohiko Araki, on plonge dans un univers où l’extraordinaire et l’absurde s’invitent dans le quotidien d’une petite ville apparemment tranquille. Cette saga, commencée en 1992, brille comme un diamant – parfois brut, souvent éclatant, mais toujours fascinant.


L’intrigue, centrée sur Josuke Higashikata et sa coupe de cheveux aussi légendaire qu’intouchable, nous transporte à Morioh, une ville où les Stands (manifestations physiques des pouvoirs des personnages) transforment la vie de tous les jours en un spectacle épique. Ce qui frappe dans cette partie, c’est son équilibre parfait entre l’excentricité typique de JoJo et un cadre plus intimiste. Araki réussit à faire d’un simple quartier résidentiel un terrain de jeu où chaque coin de rue cache une nouvelle bizarrerie.


Les personnages, toujours aussi hauts en couleur, sont l’âme de cette partie. Josuke, avec son Stand Crazy Diamond capable de réparer (et de causer) des dégâts, apporte une fraîcheur bienvenue à la série. À ses côtés, des alliés comme Okuyasu, Koichi et le mystérieux Rohan Kishibe enrichissent une galerie déjà bien fournie. Sans oublier Yoshikage Kira, un méchant aussi terrifiant que fascinant, dont l’obsession pour une vie normale (et ses mains coupées…) donne un contraste saisissant à son danger latent.


Visuellement, Araki continue d’explorer et d’affiner son style. Les poses extravagantes, les tenues improbables, et les combats chorégraphiés avec une précision de maître ajoutent une intensité visuelle qui vous cloue à chaque page. Mais Diamond is Unbreakable se distingue aussi par ses moments plus calmes, où Araki prend le temps de capturer l’atmosphère de Morioh, renforçant cette idée que même le quotidien peut être bizarrement épique.


Côté narration, la force de cette partie réside dans sa structure épisodique. Plutôt qu’un seul grand arc narratif, on a une série de rencontres et de mini-intrigues qui construisent un tout cohérent. Cela pourrait paraître décousu, mais Araki maîtrise l’art de transformer chaque épisode en une pépite, qu’il s’agisse d’un combat contre un Stand en forme de pneu ou d’une simple partie de cartes. Cette variété maintient le lecteur sur ses gardes tout en garantissant un plaisir constant.


Mais ce qui fait de Diamond is Unbreakable un diamant vraiment incassable, c’est son mélange unique de comédie, de drame et d’absurde. Araki nous rappelle que même les batailles les plus intenses peuvent être interrompues par un gag surréaliste ou une réflexion étrange sur la vie. Ce ton décalé est la marque de fabrique de JoJo, et cette partie en est l’exemple parfait.


En résumé, Diamond is Unbreakable est un tour de force qui illustre le génie d’Araki à mélanger le bizarre et l’ordinaire. Avec ses personnages mémorables, son cadre intrigant et ses combats inventifs, cette partie s’impose comme l’une des pierres angulaires de l’univers JoJo. Préparez-vous à rire, frissonner et vous demander pourquoi un sandwich peut devenir une arme mortelle.

CinephageAiguise
9

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le 12 déc. 2024

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