Après un premier tome servant de genèse à un projet qui en a la où il faut, on part désormais sur une Exode toujours autant galvanisé par le sang et la violence. Pour notre plus grand plaisir. Cette fois, une ligne directrice lie en quelque sorte chaque histoire, en prenant à chaque fois inspiration de faits réels.
Ici, la première histoire nous est proposé par le duo Ozanam et Kieran qui nous livre un récit de guerre sainte d'un redneck au fin fond du Texas. Le trait est parfois un brin brouillon sur certains personnages, mais l'action y est découpée au scalpel avec une précision chirurgicale.
La 2ème, proposant RUN à l'écriture (Ça se ressent) et Singelin au dessin, propose une histoire fantastique en se baladant du côté extrémiste des Minutemen. Véritables tueurs xénophobes sans merci, ils arpentent les frontières à la recherche de nouvelles victimes. Le trait de Singelin, à ce moment, n'est pas encore parfait à mon goût mais croyez moi qu'arrivé sur PTSD, vous ferez votre plus beau Mea Culpa.
Pour conclure tout ça en beauté, Bablet et RUN s'allient pour nous proposer une interprétation d'un fait divers réel : l'attaque du vol F705 par un homme avec un marteau et un harpon. Si ici, on ressent une utilisation maladroite des effets de sang qui rendent illisible certaines scènes, on sera satisfait de la maîtrise des couleurs du maître Bablet. La tension est anxiogène jusqu'à la dernière page, récit pourtant entrecoupé de moments de calme avant la tempête.
Un 2eme tome qui fait une nouvelle fois mouche.