Avec Dororo, Tezuka reprend l'univers des samouraïs et l'époque moyenâgeuse du Japon, et met en scène un duo pour le moins atypique : Dororo le gamin voleur et espiègle, et Hyakkimaru le sabreur en quête des démons lui ayant pris 48 parties de son corps dès la naissance. Ces deux-là vont connaître moult péripéties et le lecteur suivra une partie de leur voyage entrecoupé de flashback sur leur passé.
Tezuka en profite pour dépeindre différents événements de cette période assez sombre, à savoir les innombrables affrontements entre seigneurs et entre samouraïs et fermiers. Le propos n'est pas très joyeux, et Tezuka n'hésite pas à faire couler le sang pour renforcer l'aspect dramatique des différentes situations. C'est enfin l'occasion de retrouver un joli bestiaire de Yokai.
Dororo est donc à nouveau une oeuvre de Tezuka assez méconnue, elle aussi arrivée très tardivement chez nous (l'édition Delcourt n'est pas non plus évidente à dénicher aujourd'hui), mais qui mérite d'être lue.