Si je devais donner un sous-titre à ce comics ce serait "Brouillon". L'histoire se déroule en un temps pas très déterminé, mais supposément avant l'enclin, la tour des mages de Férelden étant toujours intacte. Cela dit, pas des centaines d'années avant non plus, le chevalier-capitaine Greagoire étant déjà en poste.
Le scénario n'est pas mauvais, mais de la part d'Orson Scott Card, on aurait pu s'attendre à quelque chose de plus brillant. Ici on a surtout l'impression qu'il a voulu mettre un condensé de tout ce qu'on peut croiser dans Dragon Age : des mages, des templiers (sympas et pas sympas), des apostats, des mages du sangs, de l'engeance, des nains, de l'immatériel... Hey ! l'histoire est courte ! Condenser tout ça ne sert qu'à nous embrouiller l'esprit.
L'histoire réussit malgré tout à rester à peu près fluide, même si on ne sait pas très bien où on va. De plus, il est parfois question d'un certain "homme de lumière"... mais on ignore parfaitement de qui il s'agit : absent des jeux, absent des romans, absent des autres comics, et il n'y a rien pour le présenter dans celui-ci à part qu'il est "dangereux". Bref, même un fan de Dragon age a l'impression qu'il lui manque des données. (Il faudrait peut-être que je me procure les comics de la penny arcade, aussi par Orson Scott Card, cela dit).
J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, qui manquent franchement de charisme, certains arrivant même à être de parfaites têtes à claques.
Là où le bât blesse le plus c'est au niveau des dessins... On passe du "original mais vraiment pas vilain" à "fait à la va-vite et diablement pas ressemblant à ce qu'on avait au début" au fur et à mesure qu'on avance. Les designs des personnages et armures sont tantôt cohérents avec ce qu'on a l'habitude de voir dans Dragon Age, tantôt assez étranges (une mage avec une tenue à la Morrigan dans le cercle des mages ? O_o Vraiment ?)
Le pire dans tout ça, c'est que l'édition brochée propose une galerie d'images à la fin du volume, supposément des artworks un peu plus travaillés... et bien même là-dedans le joli côtoie le moche ! (après, vous me direz, le dessin c'est subjectif, c'est peut-être juste le style que je n'aime pas...)
Je ne saurais recommander ce livre qui est largement dispensable et n'apporte rien à Dragon Age. Cela dit, c'est l'un des seuls livres Dragon Age parus en français.