AVIS SUR L'INTÉGRALITÉ DU MANGA DRUNK BULLET
Drunk Bullet commençait de façon assez originale : Gary, un vétéran américain de la première guerre mondiale, resté plusieurs années après la guerre en Europe, ne rêve que d'une chose : rentrer au pays et se taper un bon verre de whisky. Hélas, lorsqu'il débarque, les USA sont en pleine prohibition et l'alcool est introuvable.
S'ensuit un manga assez feel-good, où Gary va se constituer une petite bande et arpenté les USA dans le but de découvrir les dernières distilleries clandestines. (Avec le but de n'en boire qu'un seul verre... le manga explique de but en blanc que boire pour se bourrer la gueule, c'est pas cool.) Évidemment, il va croiser sur sa route pas mal de mafieux de l'alcool de l'époque (à commencer par Al Capone) parfois les affronter... mais parfois collaborer avec eux.
Drunk Bullet était un manga que je prenais pas mal de plaisir à lire. Le dessin était très expressif, certaines scènes d'action étaient assez déjantés (je me souviens d'un truc avec une cariole à cheval) et ça explorait la société américaine de l'époque : la place de la femme, l'expropriation terrienne, les noirs qui sont en marge. Bon, ça représentait aussi certains mafieux de façon très glamour (purée Torrio il a rien à voir avec les photos qu'on a de lui) mais c'est le genre de torsion de la réalité historique que je peux accepter.
Hélas, ça n'a pas trop trop marché, et moins d'un an après le début de sa publication, Drunk Bullet s'est arrêté sur un chapitre 25 qui expédie sa fin en expliquant comment les protagonistes ont vécus coup sur coup la chute d'Al capone, la fin de la prohibition et même la seconde guerre mondiale. On sent que le mangaka en avait pas mal sous le coude pour explorer son univers, mais hélas, c'est la dure loi des mangas.