Échecs
7.6
Échecs

BD franco-belge de Victor L. Pinel (2023)

Typiquement le genre de BDs que j’aime et dans lequel je me retrouve.

Il y a tout à mon goût.

Les dessins, d’abord, excellents, entre réalisme et rondeur caricaturale, précis et à la fois avec un trait léger… Tout à fait le style que j’aime, qui me laisse entrer dans un univers crédible tout en laissant un décalage sympa.

Les couleurs sont très sympa, chaque univers ayant le sien, un travail sur les couleurs plus ou moins pastels qui fonctionne bien.

Les décors, parfaits, précis, chouettes, riches et documentés sans être trop chargés, lisibles, avec quelques rappels aux échecs dans les damiers des sols.

Et puis les personnages sont cools, chacun un caractère identifiable, on les retrouve bien, ils ont tous des failles plus ou moins grandes qui fait qu’on s’attache à eux et prenons plaisir à les suivre.

Enfin, l’histoire, nickel, typique ce qui m’éclate, ces histoires chorales où tout se recoupe, de Pulp Fiction à Short Cut au cinéma.

Chacun a une histoire qui m’a plu, que j’ai pris plaisir à suivre, dans laquelle il y a un peu d’humour sous la nostalgie triste, mais avec beaucoup de tendresse.

Et quelle joie de voir comment tout se recoupe au final !

Avec un excellent travail pour rapprocher les histoires des parties et pièces d’échec.

Un travail brillant de construction de l’auteur, parfaitement mis en image.

Alors peut-être, si je devais faire un reproche, ça sera celui qui découle de cette construction : tout est bien carré, droit, conçu, linéaire.

Mais si tous les personnages sont vifs, vivants, l’histoire, bien que super efficace, a un côté froid, quelques pages chacun de présentation, une pièce d’échec, un bout d’histoire.

Je ne sais pas, ça marche, les histoires sont prenantes, mais il se dégage de ce côté carré tracé au cordeau bien réfléchi un petit manque de cœur, d’âme, coincé dans une structure hyper efficace qui emprisonne un peu les histoires…

Qu’importe, j’ai beaucoup aimé !!


Cellophane
9
Écrit par

Créée

le 12 mai 2024

Critique lue 50 fois

2 j'aime

Cellophane

Écrit par

Critique lue 50 fois

2

Du même critique

The Outrun
Cellophane
6

Critique de The Outrun par Cellophane

Au final, c’est bien.Au début, la dépendance alcoolique, bon, ça faisait très « documentaire » (et le film n’en est pas loin puisque c’est tiré d’un livre autobiographique avec l’auteur qui a...

le 10 sept. 2024

6 j'aime

2

Music From Big Pink
Cellophane
6

J'ai pas compris

J'ai écouté ce disque parce qu'il est dans le top 50 des 500 meilleurs albums selon le magazine Rolling Stones et je n'ai pas compris pourquoi... Je n'ai pas non plus compris comment on peut écrire...

le 13 mars 2015

5 j'aime