Un long nez
Ma première lecture de cette bande dessinée se fit d’une seule traite. Le rythme du texte d’Alexis Michalak est soutenu grâce au travail de Léonard Chemineau. Il s’agit autant d’un travail méticuleux...
Par
le 12 févr. 2019
1 j'aime
Paris, 1897, Edmond Rostand est un auteur de théâtre qui n'a écrit que des fours, même s'ils sont joués par la grande Sarah Bernhardt. Un jour, elle débarque chez Rostand et lui annonce qu'il doit écrire une pièce pour l'acteur de l'époque Constant Coquelin. Sans la moindre idée en tête, Edmond Rostand qui parvient à peine à nourrir sa femme et ses deux enfants, va voir Coquelin et, en chemin, s'arrête dans un café tenu par Honoré, un homme noir épris de poésie. C'est là, en entendant une tirade d'Honoré, puis en s'inspirant de la vie de Cyrano de Bergerac, qu'il a l'idée de ce qui deviendra le plus grand succès du répertoire français.
J'avais adoré Edmond d'Alexis Michalik, et je n'avais pas vraiment d'appréhension à l'ouverture de l'adaptation en bande dessinée. D'abord parce que Léonard Chemineau, je l'ai déjà lu en collaboration avec Matz dans l'excellent Le travailleur de la nuit et ensuite, parce que les premières pages tournées, le charme agit et je n'ai pu m'empêcher d'aller au bout rapidement, quitte à relire en prenant plus mon temps pour bien voir les détails.
J'aime beaucoup les dessins et les couleurs qui collent parfaitement à l'époque décrite. Léonard Chemineau joue avec les tailles des cases, parfois classiques, parfois une seule par page avec un encadré à l'intérieur, ou encore, très hautes -pour la scène du balcon et même totalement libres pour la dernière scène de la pièce.
L'histoire est donc celle de la genèse de Cyrano de Bergerac. Alexis Michalik racontait comment Edmond Rostand s'était inspiré de ce qu'il voyait et entendait autour de lui pour créer ses personnages, son intrigue. La BD rend tout cela merveilleusement bien. Tous les ingrédients sont présents : l'amour, la jalousie, l'action, l'angoisse du créateur, le stress nécessaire pour monter un spectacle en peu de temps, ... C'est virevoltant, enthousiaste, rapide, drôle, frais.
Que demander de plus ? En fait, il ne me reste plus que la pièce à aller voir, tout le reste je l'ai fait et à chaque fois, c'est un coup de coeur.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 11 nov. 2018
Critique lue 248 fois
D'autres avis sur Edmond
Ma première lecture de cette bande dessinée se fit d’une seule traite. Le rythme du texte d’Alexis Michalak est soutenu grâce au travail de Léonard Chemineau. Il s’agit autant d’un travail méticuleux...
Par
le 12 févr. 2019
1 j'aime
cette BD est surprenante à plus d'un titre , elle est bien dessiné , tous les personnages sont très traités , et de plus on s'y croirait presque , cette histoire est bien mené et on est surpris et...
Par
le 18 août 2020
Entre la pièce et le film d'Alexis Michalik se glisse cette bande-dessinée réalisée par Léonard Chemineau. Même si c'est très fidèle le dessin ne permet pas de retrouver le rythme effréné du film...
le 29 janv. 2019
Du même critique
Alors, alors, alors,... comment parler de ce roman graphique qui est étonnant, totalement barré, bizarre, beau, fort, loin de tout ce que j'ai pu lire en BD, qui part dans des délires oniriques et...
Par
le 11 févr. 2017
9 j'aime
Précisions liminaires : Martin Panchaud est suisse et cet album est paru d'abord en langue allemande en 2020 avant de trouver un éditeur français. Il vient d'obtenir au salon de la bande dessinée...
Par
le 13 févr. 2023
6 j'aime
J'ai du mal à saisir la ligne éditoriale des éditions Gallimard qui publient ces tracts hautement instructifs et intelligents et qui, il y a quelques années voulaient publier les pamphlets...
Par
le 6 mars 2022
6 j'aime